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mercredi 8 février 2012


VIVRE, PENSER ET ALLER MIEUX SANS FREUD ?

Scandaleuse pour les conservateurs et les puritains de la vieille Europe qui la vit naître, « science juive » pour les nazis, « science bourgeoise » pour les staliniens, mise à l’index par le Vatican, la psychanalyse a été au sommet de son influence en Occident dans les années 1950/1960. A partir des années 1970, outre les critiques réactionnaires souvent masquées derrière une vulgate poppérienne, la psychanalyse et plus encore les psychanalystes ont été sérieusement bousculés par les critiques féministes du patriarcat, tandis que le mouvement homosexuel ruinait la classification de l’homosexualité comme trouble mental. Par ailleurs, des penseurs radicaux (notamment Deleuze et Guattari en France) ont sévèrement critiqué certains fondements de la psychanalyse et épinglé les pratiques (sociales et cliniques) de nombre de ses représentants.
Que la psychanalyse ait perdu de sa superbe et soit soumise à un examen critique nul ne regrettera, cependant depuis quelques années, de Livre noir 1/ en Crépuscule d’une idole 2/, il ne s’agit plus de critiques ouvrant à un « bilan et perspectives », mais de dénoncer une imposture intellectuelle, une pratique criminelle dont on dénombre des milliers de victimes. L’écho médiatique que rencontrent ceux qui annoncent la mort de Freud n’est pas sans rappeler celui qui accueillait la proclamation hâtive (il n’y a pas si longtemps) de la mort de Marx.
En ouvrant ce débat dans les colonnes de ContreTemps par un entretien avec le psychanalyste Roland Gori, nous avons voulu donner la parole - à travers lui - à toutes celles et ceux qui, aujourd’hui, s’inspirent de la psychanalyse dans leurs pratiques professionnelles et sociales pour résister à la normalisation néolibérale en marche sous couvert d’efficacité. Comme le soulignait Jacques Derrida on peut « penser avec et contre Freud, mais pas sans Freud ».
M.D.
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