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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 4 janvier 2012


Les médecins se convertissent au paiement à la performance

02.01.12 

Fini le seul paiement à l'acte. A partir de 2012, les médecins seront aussi payés à la performance, sur la base du respect d'objectifs de santé publique ou de maîtrise des dépenses de santé. Combattu d'abord, le principe a finalement été accepté par les syndicats. Les médecins, individuellement, avaient jusqu'au 26 décembre 2011 pour notifier leur refus d'un tel complément de salaire auprès de l'assurance-maladie. Selon les premières remontées des caisses primaires, moins de 1 % auraient entrepris cette démarche.

La "rallonge" pourra aller jusqu'à 9 000 euros par an et par médecin traitant. La CNAM a constitué une liste d'indicateurs de "bonnes pratiques" à respecter. Les médecins toucheront par exemple 50 points (350 euros) s'ils sont équipés d'un logiciel d'aide à la prescription, mais aussi des points s'ils prescrivent un taux élevé de génériques ou si leurs patients diabétiques font bien les tests réguliers préconisés.
Le pragmatisme l'a emporté. En 2009, une expérimentation avait déjà rencontré un succès inattendu, ce qui a valu qu'elle soit généralisée. Beaucoup de praticiens, sans perspective d'une hausse du tarif de consultation, y voient le moyen de gagner plus facilement. Si les critères sont remplis, le médecin touche un supplément. S'ils ne le sont pas, il ne perd rien. Certains, en outre, trouvent intéressantes les données sur le suivi de leurs patients fournies par la CNAM.
Interrogations éthiques
"Il nous paraît évident que les refus seront très minoritaires", jugeait en fin de semaine dernière Claude Bronner, du syndicat Union généraliste. Mais ce médecin y voit des limites : "Les critères sont plus économiques que scientifiques, et d'un point de vue médical, il y avait des choses plus intelligentes à faire. Au lieu de se focaliser sur le taux de vaccination de la grippe, il aurait mieux valu valoriser le fait que les carnets de santé soient à jour."
Une enquête qu'il a réalisée auprès de ses adhérents montre que certains s'interrogent sur la complexité du dispositif, la mainmise de la CNAM sur les prescriptions, ou encore se demandent si les patients ne jugeront pas que les décisions de leur médecin sont guidées par un intérêt financier.
Certains médecins ont même publié leur lettre de refus sur Internet, faisant part d'interrogations éthiques. "C'est abominable, le médecin aura intérêt à avoir des patients qui observent bien ses prescriptions, ce qui n'est pas évident dans toutes les populations", décrypte Didier Ménard, du Syndicat de la médecine générale. Le syndicat a appelé au boycott du paiement à la performance, dénonçant un risque de conflit d'intérêts. Surtout, les choix de la CNAM le gênent, parce qu'"on ne peut pas réduire les objectifs de santé publique à tel ou tel taux de dépistage réalisé". Comme d'autres, il préférerait que les démarches, comme le temps consacré à la prévention grâce à la mise en place de réseaux de travail, soient rémunérées.
Dans le projet PS pour la présidentielle, il était question que le paiement à l'acte devienne "résiduel ", au profit du forfait. Celui-ci consiste à offrir une somme par patient, quel que soit le nombre d'actes, et permet aussi de rémunérer d'autres tâches. Pour l'instant, François Hollande s'est contenté de plaider pour une diversification de la rémunération. L'UMP est sur la même ligne, qui propose un mixte entre acte, forfait et performance.
Laetitia Clavreul

Sa maladie mentale va me rendre fou
Un slogan qui dérange
Patricia Blackburn

Le Soleil de Châteauguay - 28 décembre 2011
Actualité > Santé

Quelques mois après avoir lancé sa 18e campagne de sensibilisation sous le thème « Sa maladie mentale va me rendre fou», la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM) doit faire volte-face et trouver un slogan qui soulève moins l'indignation.

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Salaire des infirmiers en Europe : la France est-elle bien placée ?


SUPER HÉROS SUR LE DIVAN

Il y a un couac dans la famille Duck

Les Duck ne sont pas à proprement parler des super-héros. Mais l’analyse de leur histoire permet d’illustrer le point qui me tient à cœur à propos des super-héros. Les comics et les bande-dessinées en général donnent à leurs lecteurs des occasions de penser des situations psychologiques problématique ou douloureuses. Les comics  sont centrés sur la problématique de l’adolescent. L’histoire des Duck est centrée sur la problématique de la transmission familiale.
La saga des Picsou pose pour tout enfant une série d’énigmes passionnantes. Elles sont un peu différentes des questions que les enfants se posent habituellement car il ne s’agit pas du classique « d’où viennent les enfants » mais « ou sont partis les parents ? ». Riri, Fifi et Loulou sont élevés par leur oncle Donald sans que l’on sache ce que leurs parents sont devenus. Les parents de Donald sont également invisibles, et en dehors de ses trois neveux, la seule famille qu’on lui connait est un vieil oncle aussi richissime qu’avare et irascible. D’ou vient que dans cette famille, les seules figures paternelles soient des oncles ? Ou sont passées les figures maternelles ? D’où vient la fabuleuse fortune d’Oncle Picsou ?

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Les Livres de Philosophie



Darwinisme et marxisme

Patrick Tort et Anton Pannekoek
Janvier 2012 - Arkhe editions - 19 €

Au cours de l'année 1909, l'astronome et astrophysicien révolutionnaire hollandais Anton Pannekoek (1873-1960), à l'occasion du centenaire de la naissance de Charles Darwin (1809-1882), publie un essai intitulé Darwinisme et Marxisme. Ce spécialiste reconnu des révolutions cosmiques y interroge la plus grande révolution biologique du XIXe siècle pour tester sa relation possible avec la révolution politique placée par Marx à l'horizon du processus historique. Ce faisant, il affronte un héritage : celui d'une intuition critique de Marx, inscrite dans une lettre à Engels du 18 juin 1862, selon laquelle, en dépit de l'intérêt manifeste qu'offre chez lui un matérialisme naturaliste apte à servir de socle au matérialisme historique, Darwin n'aurait fait en définitive que projeter sur la nature le schéma social de lutte concurrentielle qu'il avait emprunté à Malthus -, ce qui pouvait lui permettre en retour de naturaliser ad aeternum la structure même de la société capitaliste.


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Les Livres de Psychanalyse



Voix

Gérard Wajcman

Janvier 2012 - Nous - 9 €


Voix est le tout premier livre de Gérard Wajcman.
Publié pour la première fois en Suisse en 1979 avec le titre "Voix-le face à la chute des sons nus", il devint vite indisponible. Cette nouvelle édition souhaite rendre à ce bref essai la visibilité qu'il n'a jamais eue. Le point de départ pour cette réflexion sur la voix, "objet petit a" lacanien, est l'expérience, troublante et saisissante, de l'écoute des rares enregistrements des voix de castrats.

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Les Livres de Psychanalyse



Une enquête chez Lacan

Charles Melman
4
Novembre 2011 – Erès
“L'enjeu de ce volume est actuel : il n'est pas de nous situer dans Lacan pour lutter contre ce qui se rangerait au dehors, mais de savoir comment penser avec Lacan, ce que veut dire habiter cette réflexion, ce que c'est que de s'y situer, comment s'en orienter.
Dans l'idée d'enquête, résonnent aussi bien la quête que le roman policier. À condition de prendre le détective de La lettre volée pour phare. Il n'y a pas là à s'emparer de la résolution des énigmes. Il y a à les circonscrire. Dans ce séminaire, Charles Melman accepte d'apporter des effets de clarification dans le traitement de questions aussi simples qu'essentielles que "Clinique de la manie", "Qu'est-ce qu'une névrose ?" "La délinquance", "Qu'est-ce que l'interprétation du psychanalyste ?" "Qu'attendons-nous d'une psychanalyse ?", etc.
Sans donner à maîtriser le Réel en jeu, il parvient à ne pas donner à son lecteur ce sentiment déprimant d'être perpétuellement renvoyé ailleurs puisque la saisie de l'inconscient se déroberait toujours. Il répond. Et c'est sans doute aussi cela, se situer à l'intérieur des thèses lacaniennes : prendre le risque d'affirmer. Paradoxalement, c'est en cela qu'il se montre intempestif.”

dimanche 1 janvier 2012


Vers des consultations médicales par téléphone ou par des infirmiers31 décembre 2011

Le centre d'expertise des soins de santé (KCE) suggérait, vendredi, d'envisager les consultations médicales par téléphone ainsi que les consultations par des infirmiers comme alternatives au manque de médecins de garde.
© EPA

Les infirmiers et infirmières ne pourront pas remplacer les médecins pour combler le manque d'effectifs lors des gardes de nuit et le week-end, a estimé, ce samedi, Alda Dalla Valle, président de la Fédération Nationale des Infirmières de Belgique et secrétaire de l'Union générale des Infirmières de Belgique. 

Selon Mme Dalla Valle, la Commission Technique de l'Art Infirmier analyse actuellement la problématique des consultations et des prescriptions d'ores et déjà effectuées par des infirmières. L'objectif de cette étude est de rédiger un avis définissant un cadre légal pour ce type de prestations, afin d'apporter une sécurité non seulement pour les professionnels de la santé mais aussi pour les patients. 

"La question est de savoir comment rendre légales et applicables ces consultations et prescriptions. Ensuite, il faudra déterminer la nomenclature pour les actes qui seront posés", souligne Mme Dalla Valle. 

L'avis, qui devrait être remis à court terme à la ministre de la Santé Laurette Onkelinx (PS), sera contraignant. "Par contre, l'avis portera sur un cadre précis d'actes. Il n'est pas question que les infirmières se substituent aux médecins pour les gardes", insiste-t-elle. 

A la demande des cercles de médecins généralistes, qui organisent les gardes, le KCE a examiné les alternatives possibles aux problèmes de manque de candidats médecins de garde. Il évoquait notamment les initiatives déjà existantes: le numéro unique, la fusion des territoires de garde, la création de postes de garde, l'engagement de médecins "gardistes", etc. 

Le KCE estimait par ailleurs que, à l'exemple de ce qui se fait dans d'autres pays et notamment au Danemark, les consultations par téléphone et les consultations par des infirmiers "mériteraient aussi d'être envisagées". 

Pour ce qui est des consultations par téléphone, Marc Moens, président de l'Association belge des syndicats médicaux, appelle à la prudence. "Si l'on est face à des choses ordinaires, pourquoi pas ? Cela peut peut-être permettre d'éviter des déplacements inutiles. Mais si l'on est face à quelque chose de grave, la consultation par téléphone ne peut pas être la réponse adéquate", dit-il. 

Levif.be, avec Belga 

Angola : Grogne chez les infirmiers surchargés et sous-payés
vendredi 30 décembre 2011 Jossart Muanza(AEM)
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Infirmières angolaises|Photo d’archives
Pour protester contre une mesure du gouvernement et pour réclamer une hausse de salaire, les infirmiers ont entamé une grève le 5 décembre paralysant l’activité dans plusieurs centres de santé et dans certains hôpitaux de la ville de Luanda. Une situation jugée préoccupante du fait que dans la plupart de ces établissements on ne compte en moyenne que trois médecins qui, plus est , travaillent à temps partiel. Si bien que les infirmiers doivent parfois se substituer aux médecins pour des consultations et certains examens, ce que le Ministère de la santé a formellement interdit dans une note adressée à tous les établissements.

Outre le paiement des arriérés et l’augmentation de salaire, comme c’est d’ailleurs le cas dans différents autres secteurs, d’autres revendications sont venues s’ajouter à la liste. À propos des salaires, les professionnels de la santé du centre médical Hoji Ya Henda par exemple estiment que, pour certaines catégories, leur traitement mensuel, qui est de 16.000 Kz soit près de 160 USD est trop bas par rapport au volume du travail qu’ils fournissent. Un salaire qu’ils jugent « ridicule » alors que certains de leurs collègues touchent en moyenne 100.000 Kz soit près de 1000 USD. D’aucuns vont même jusqu’à soupçonner de fraude les agents de la direction municipale de la santé dans la mesure où, au lieu du virement bancaire, le paiement de leur salaire s’effectue en mains propres et sans aucun reçu. « C’est vraiment la honte pour un jeune infirmier de toucher un salaire de 16.000 Kz qui, en plus d’être insignifiant, vous est remis en mains propres et sans aucun document, c’est étrange », s’insurge Cátia, une infirmière.

Sous couvert de l’anonymat, une autre infirmière s’interroge sur la décision précitée du ministère de la santé : « Comment peut-on accepter de telles choses ? Faute de médecins disponibles, il y a longtemps de cela que nous faisons ce travail tous seuls sans que personne ne se plaigne. Dans notre centre, nous avons un seul médecin et ce dernier est débordé, il ne peut, tout seul, recevoir autant de monde. S’il en est ainsi, et bien qu’on laisse alors les médecins s’occuper de tout ». Le Centre de santé de Siga situé dans la municipalité de Cazenga est l’un des premiers établissements dont les infirmiers ont décidé de « revendiquer leurs droits ». Ce centre fonctionne avec un seul médecin et dépend de la mobilité des infirmiers qui se relayent pour couvrir les trois périodes mais malgré cela ils ne touchent aucun supplément pour le travail de nuit.

Pour rappel, le mouvement de grève est parti des centres médicaux de Cazenga, avant d’atteindre l’hôpital « dos Cajueiros », et de s’étendre à d’autres centres médicaux voire à certains hôpitaux. Face à cette situation, les populations sont obligées de se rabattre sur des hôpitaux qui sont situés loin de leur domicile où le délai d’attente se fait de plus en plus long à cause d’une grande affluence. Une aubaine pour les cliniques privées qui voient, ainsi, leur offre accroître par rapport à la demande et leurs affaires prospérer.

Le mardi 6 décembre, le Vice-Président de la République Fernando Dias dos Santos « Nandó », a rencontré le ministre de la santé José Van-Dúnem ainsi que de nombreux délégués de la santé. De leurs entretiens, il est ressorti que les techniciens supérieurs de santé et les bacheliers en soins infirmiers seraient les premiers à bénéficier d’une augmentation substantielle et que les autres catégories le seraient par la suite. Les infirmiers ont ainsi maintenu leur mouvement, dans plusieurs centres, notamment celui de Cazenga, où le personnel de la santé réclame un traitement équitable pour tous par le réajustement des salaires pour l’ensemble du personnel soignant. ■ Jossart Muanza (AEM)

2011 : qui veut gagner la guerre (électorale)... prépare la paix (avec les médecins)

30/12/2011
Paris, le vendredi 30 décembre 2011 – Sans fausse pudeur, le gouvernement a consacré cette année 2011 à reconquérir l’électorat médical.
La tâche n’était pas mince : la loi hôpital patient santé territoire (HPST) a été ressentie comme un affront, sinon une erreur par la majorité des représentants des professionnels de santé, médecins libéraux en tête. Dès le début de l’année a donc été annoncée clairement la volonté de détricoter les mesures adoptées sous l’ère Bachelot, qui avaient suscité tant de vexation chez les praticiens de ville. Pour cette entreprise de reconstruction et de séduction conjuguées, le gouvernement se repose sur le sénateur UMP Jean-Pierre Fourcade qui présente au printemps une loi destinée à corriger certains éléments de la loi HPST.

Adieu à la taxe Bachelot...

Première cible très attendue de ce texte : il supprime définitivement la taxe Bachelot qui devait imposer aux médecins des zones les plus riches en offre de soins de prêter main forte (ponctuellement) aux praticiens des régions désertées. Il abroge également l’obligation de déclarer ses congés. Le texte ménage d’autres bonnes surprises pour les syndicats de médecins libéraux, telle la création d’un nouveau statut juridique permettant de faciliter les exercices en groupe et notamment l’instauration de maisons médicales. La société interprofessionnelle de soins ambulatoires offre plus de liberté aux associés (« des personnes physiques exerçant une profession de santé ») en leur permettant notamment de poursuivre en dehors d’elle « toute activité professionnelle dont l’exercice en commun n’a pas été expressément prévu par les statuts ». Par ailleurs, elle simplifie de nombreuses démarches administratives.

Négociations conventionnelles : les jeunes gênent

Mais l’adoption cet été de la loi Fourcade ne fut que le premier acte de cette année de réconciliation avec les médecins libéraux. Le second, également capital, fut l’adoption d’une nouvelle convention régissant les rapports entre l’Assurance maladie et les praticiens de ville.
Les négociations s’ouvrent au printemps sous des auspices favorables, avec l’annulation par le Conseil d’Etat d’une décision de l’Assurance maladie visant à taxer les praticiens téléchargeant moins de 75 % de leurs feuilles de soins (une trêve néanmoins de courte durée puisque le spectre de la taxation des ordonnances de papier est de retour en cette fin d’année). Les discussions doivent porter sur trois sujets centraux : l’introduction d’une plus large part de paiement à la performance, la mise en place de nouveaux dispositifs pour limiter les déserts médicaux et l’instauration du secteur optionnel attendue depuis près de dix ans. Néanmoins, les négociations tournent rapidement court en raison du blocage pendant plusieurs semaines de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et du Syndicat des médecins libéraux (SML) qui refusent la présence des représentants des étudiants et des internes en médecine à la table des discussions.

...bonjour à la taxe Bachelot inversée

Avec habileté, grâce à des rencontres en tête à tête avec chaque organisation, l’Assurance maladie parvient à renouer le fil du dialogue. Ce succès annonçait d’autres victoires : le 21 juillet, le directeur de l’Assurance maladie Frédéric Roekehem accomplit l’exploit d’obtenir la signature des trois plus importants syndicats : la CSMF, le SML et MG France. La convention entérine une véritable révolution : les bases d’un système de paiement à la performance, bien plus complet que les CAPI, sont jetées. Une liste d’une trentaine d’objectifs a été dressée. Tous sont assortis de points. Certains concernent l’informatisation des cabinets ou encore la tenue du dossier médical. D’autres ont directement trait à la prise en charge des malades. Cette nouveauté (dont il n’est pas certain qu’elle enthousiasme la majorité des médecins…) s’accompagne de la revalorisation de certains tarifs de consultation et de la création de nouvelles cotations pour certains actes spécifiques (qui concernent les dermatologues, les gynécologues, les pédiatres ou encore les psychiatres).
En matière de limitation des déserts médicaux, les syndicats et l’Assurance maladie se sont entendues sur la création d’une taxe Bachelot inversée : outre une aide à l’investissement de 5 000 euros accordée aux médecins ne réalisant pas de dépassement d’honoraires et exerçant dans un cabinet de groupe dans une zone où l’offre de soins est faible, au terme de la nouvelle convention, les praticiens exerçant dans des zones richement dotées qui accepteraient de prêter ponctuellement main forte à leurs confrères de localités moins pourvues pourraient recevoir une rémunération valorisée de 10 % pour cette activité (avec un plafond établi à 20 000 euros). Ajoutons à cela que l’UNCAM  a fait des promesses satisfaisantes contribuant à pérenniser l’Allocation supplémentaire vieillesse (ASV) ou encore que le gouvernement a adopté une réforme de la responsabilité civile médicale et l’on comprendra avec quel souci du détail le gouvernement et ses partenaires ont œuvré pour répondre aux attentes des médecins.

Les médecins reconquis, les mutuelles en conflit

Demeurait néanmoins au terme de la discussion conventionnelle, un point sur lequel les parties n’avaient pu s’entendre : la mise en place du secteur optionnel. Les réticences du Bloc, le syndicat représentant les spécialités concernées n'ont pas été les seules en cause. Bien plus certainement, le refus de l’Union nationale des organisations d’assurance complémentaires (UNOCAM) de s’asseoir à la table des négociations renvoya une nouvelle fois à plus tard l’ouverture de ce secteur au sein duquel en théorie les médecins le choisissant s’engageront à ne réaliser des dépassements d’honoraires (dans la limite de 50 % du tarif Sécurité sociale) que pour 70 % de leurs actes. A l’origine du blocage des mutuelles : le refus de la loi Fourcade d’entériner la possibilité pour elles de développer des réseaux de soins et la hausse de la taxe sur les contrats santé et solidaire adoptée cet automne dans le cadre des nouvelles mesures d’austérité budgétaire. Sans doute, l’introduction dans la loi de financement de la Sécurité sociale d’un article prévoyant la création du secteur optionnel par voie de décret en cas d’échec définitif des négociations a-t-elle fini d’attiser la colère de la Mutualité Française, tandis que cette façon de résoudre le conflit est loin d’avoir satisfait les médecins.

A l’hôpital : RTT, suppressions de postes et inquiétudes

Les praticiens, en dépit de cette année plutôt favorable, ont cependant encore certaines réserves vis-à-vis de l’action du gouvernement, en matière par exemple de réduction des tâches administratives ou de la lutte contre les violences faites aux médecins, qui continuent à défrayer la chronique en dépit des nombreuses promesses et des « pactes » adoptés. Cette violence, on le sait, touche sans distinction praticiens de ville et hospitaliers.
Ces derniers n’ont pas d'ailleurs été l’objet d’une attention aussi soutenue des pouvoirs publics que les médecins de ville cette année. Pour eux, les années se suivent et se ressemblent, avec une fois encore des inquiétudes quant à la refonte du statut de PH ou les interminables négociations sur la « liquidation » des millions de jours de RTT accumulés dans les comptes épargnes temps. De même, dans les couloirs des hôpitaux ce furent les mêmes appels pour dénoncer les suppressions de postes, les mêmes alarmes pour évoquer les difficultés face à l’afflux de patients et les mêmes craintes concernant la fermeture de tel ou tel service.

Passage des infirmières en catégorie A : petit désaveu pour le gouvernement

Ces tourments, les praticiens hospitaliers les partagent sans conteste avec les infirmières hospitalières, qui durant cette année avait à répondre à un choix que leur soumettait le gouvernement : partir plus tôt à la retraite sans augmentation de salaire ou voir leur statut revalorisé en contrepartie d’un temps d’activité allongé. La réponse a été obtenue le 31 mars : au total, plus de la moitié des infirmières a choisi de conserver le droit à une retraite avant soixante ans plutôt que de s’inscrire en catégorie A. Le responsable du pole ressources humaines à la FHF, Patrick Lambert avait confirmé au printemps dernier que l’âge a souvent été déterminant pour emporter la décision, les infirmières les plus proches de la retraite étant le plus enclines à conserver la possibilité de quitter le plus rapidement possible les couloirs blancs. Ces résultats mitigés furent considérés comme un échec pour le gouvernement par les syndicats.

L’Ordre infirmier va-t-il prendre une retraite anticipée ? 

Chez les infirmières libérales, c’est l’Ordre des infirmiers qui fut menacée en 2011 de prendre sa retraite anticipée. L’année a en effet été riche en turbulences pour cette institution qui a finalement vu démissionner son intransigeante première présidente qui refusait si vigoureusement que soit diminué le montant d'une cotisation si décriée. Ce changement de pouvoir n’empêcha pas l’Ordre infirmier de frôler cet été le dépôt de bilan, sauvé in extremis très probablement par un coup de pouce présidentiel. Aujourd’hui, l’Ordre infirmier va un peu mieux ayant augmenté le nombre de ses cotisants. Néanmoins, le semblant de confiance retrouvé reste très précaire en particulier en raison d’une hostilité toujours prégnante d’un grand nombre d’infirmières hospitalières et d’une position plutôt ambiguë du gouvernement.

PACES : une paix mitigée

L’approche d’une nouvelle année incite enfin à s’interroger sur l’avenir, sur ces nouvelles infirmières et ces nouveaux médecins qui demain nous soigneront. L’année 2011 voyait à cet égard mise en place la nouvelle mouture de la première année des études médicales (la PACES), avec des inquiétudes  que l’annonce d’une augmentation du numerus clausus pour 2012 ne semblent pas avoir totalement atténuées.

La psychothérapie associée à un antidépresseur débarrasse des phobies

Par Janlou Chaput, Futura-Sciences

Des chercheurs finlandais et américains viennent de résorber les phobies chez des souris en combinant de la fluoxétine, le principe actif du Prozac, avec des exercices de psychothérapies. Si la méthode est applicable à l’homme, on pourrait ainsi traiter les angoisses à la source, ce qu’on ne sait pas encore faire aujourd’hui.

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Le "cauchemar numérique" hante les hôpitaux

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 30.12.11

Des chirurgiens qui téléphonent pendant leurs interventions. Des anesthésistes qui utilisent l'ordinateur du bloc opératoire pour faire du shopping sur Internet. Des infirmières et des médecins qui envoient des textos en surveillant une circulation extracorporelle ou même une intubation... A l'hôpital comme ailleurs, les smartphones, ordinateurs et autres tablettes tactiles font désormais partie du paysage. Mais leur usage compulsif dans des endroits aussi sensibles que les salles d'opération ou les unités de soins intensifs inquiète les spécialistes.

"Aussi grotesque que cela puisse paraître, le cauchemar numérique est de plus en plus une réalité dans les hôpitaux à travers le pays et le monde entier, écrit ainsi le docteur Peter Papadakos, anesthésiste à l'université de Rochester (Etats-Unis) dans une lettre parue, en novembre, dans le mensuelAnesthesiology News. Malheureusement, nous n'avons pratiquement aucune donnée concernant les conséquences de cette distraction électronique sur la productivité des professionnels de santé et leur zèle lors de tâches répétitives."
Dans les années 1970-1980, raconte-t-il, les soignants étaient peu distraits de leurs tâches et se focalisaient sur leurs patients, collectant directement les informations les concernant. Aujourd'hui, des ordinateurs s'interposent en permanence entre eux. L'informatisation des dossiers médicaux peut apparaîtrecomme un progrès, mais ce n'est pas parce qu'un professionnel de santé scrute un écran qu'il est en train de travailler, relève le docteur Papadakos. Et de citerune enquête menée dans des blocs opératoires à Nashville, récemment présentée au congrès de la Société américaine des anesthésistes. Plus de la moitié des infirmières et médecins anesthésistes, même s'ils se savent observés, sont ponctuellement absorbés dans des tâches qui n'ont rien à voir avec la surveillance de leurs malades, la plus populaire étant la navigation sur Internet.
"DISTRACTION ÉLECTRONIQUE"
Le New York Times, qui vient de consacrer un article à ce sujet, cite d'autres données et témoignages édifiants. Ainsi d'une étude, américaine toujours, auprès de plus de 400 perfusionnistes, les techniciens en charge des techniques de circulation extracorporelle (CEC), utilisées dans certaines opérations du coeur. Cette enquête, publiée en 2011 dans la revue Perfusion, révèle que 55 % utilisent leur téléphone portable pendant des procédures de CEC et presque autant envoient des textos ; 20 % des propriétaires de smartphone vérifient leurs courriels et 15 % vont sur Internet. Pourtant, 80 % sont conscients des risques qu'ils font prendre à leurs patients.
Quid des chirurgiens ? A priori, il n'est pas évident, surtout dans certaines spécialités, de surfer ou de téléphoner pendant une intervention sanglante, et les appels sont souvent pris par une infirmière. Mais la donne est en train dechanger avec l'utilisation croissante de robots chirurgicaux, où ces praticiens opèrent assis depuis une console, sans vêtements stériles ni gants... Les dangers ne sont pas que théoriques. Récemment, rapporte le New York Times, un patient paralysé après une opération s'est retourné contre son neurochirurgien. Celui-ci, équipé d'un kit mains libres, avait répondu à de nombreux appels téléphoniques personnels pendant l'intervention. Dans un autre cas au moins, cette "distraction électronique" a eu des conséquences fâcheuses. Aux Etats-Unis, un homme de 56 ans a été victime d'un grave surdosage d'anticoagulants parce que le médecin qui devait donner l'ordre de les arrêter - en envoyant un message de son smartphone - a oublié de le faire, distrait par la réception d'un SMS l'invitant à une fête.
Si ces appareils électroniques ont aussi envahi les hôpitaux français, la situation y est moins caricaturale, selon plusieurs médecins. Pour le professeur Pascal Rischmann, urologue au CHU de Toulouse, être joignable en permanence permet aux praticiens de régler plus vite des situations d'urgence. "Mais il faut un code de conduite", concède l'urologue, qui n'a été amené qu'une fois à demanderl'extinction générale des portables au bloc dans une situation difficile. Un autre chirurgien défend ses collègues anesthésistes, en rappelant que leur travail, en dehors des phases cruciales d'induction et de réveil, comporte de nombreux temps morts. "Auparavant, ils lisaient ; maintenant, ils surfent, ce n'est pas choquant", assure-t-il.
Sandrine Cabut

L'alimentation des personnes âgées influe sur leurs capacités mentales

LEMONDE.FR avec AFP | 29.12.11

Les personnes âgées dont le sang présente des teneurs élevées en certaines vitamines et en acides gras oméga 3 ont de meilleures capacités mentales et mémoire que celles consommant des aliments à faible valeur diététique, selon une étude publiée mercredi 28 décembre dans la revue Neurology, le journal médical de l'Académie américaine de neurologie.

L'étude montre, en outre, que les personnes âgées consommant ces vitamines et acides gras oméga 3 ne connaissaient pas de réduction du volume de leur cerveau, un phénomène typique observé chez les personnes souffrant d'Alzheimer.
FRUITS, LÉGUMES ET POISSONS
Cette étude, une des premières de ce type, visait à mesurer spécifiquement les niveaux sanguins d'une gamme étendue de nutriments au lieu de se baser sur les résultats de questionnaires portant sur le régime alimentaire, moins précis et moins fiables. Les auteurs ont déterminé que des hauts niveaux de vitamines B, C, D et E ainsi que d'oméga 3, qu'on trouve surtout dans des poissons, avaient des effets positifs sur la santé mentale et le reste de l'organisme.
"Les vitamines et les nutriments qu'on obtient en mangeant une grande variété de fruits, de légumes et de poissons peuvent être mesurés à l'aide de bio-marqueurs sanguins", relève-t-elle. "Je suis convaincue que ces nutriments ont un grand potentiel pour protéger le cerveau et le faire mieux fonctionner", explique Maret Traber, de l'Institut Linus Pauling de l'université d'Oregon.
L'étude a aussi révélé que le petit nombre des participants dont le régime alimentaire était riche en acides gras trans, abondants entre autre dans les produits laitiers et les aliments frits, ont obtenu de moins bons résultats aux tests cognitifs. En outre, la taille de leur cerveau se réduisait davantage.
ARRÊTER LA RÉDUCTION DU VOLUME DU CERVEAU
Dans l'ensemble, les 104 sujets de l'étude âgés de 87 ans en moyenne avaient un bon régime nutritionnel mais 7 % avaient une carence de vitamine B12 et 25 % de vitamine D. Les chercheurs ont testé au total 30 bio-marqueurs de nutriments dans le sang des participants. De plus, 42 ont subi un IRM (imagerie par résonance magnétique) pour mesurer le volume de leur cerveau. "Les résultats de cette étude sont fondés sur des personnes ordinaires se nourrissant selon le régime alimentaire commun aux Etats-Unis", précise Maret Traber.
"Les résultats de cette étude doivent encore être confirmés par d'autres recherches mais il est très emballant de penser qu'il est possible pour des personnes de potentiellement arrêter la réduction du volume de leur cerveau et de rester cognitivement en forme en ajustant leur régime alimentaire", relève Gene Bowman, de l'université d'Oregon également.


Rennes: l’unité hospitalière pour détenus ouvrira en juin 2013

jeudi 29 décembre 2011

Dans un courrier envoyé à la cour des comptes qui a établi un rapport sur « la psychiatrie et la santé mentale », Michel Mercier, le ministre de la Justice et des libertés, a indiqué que « la future unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) du centre hospitalier Guillaume Regnier à Rennes ouvrira en 2013. »
Cette unité sera chargée d’accueillir les personnes détenues, souffrant de troubles psychiatriques et nécessitant une hospitalisation à temps complet, avec ou sans consentement.
70 personnes travailleront dans l’unité
Un programme d’ouverture de 440 lits est prévu en France dont 40 lits à Rennes. « La construction a débuté en novembre et s’achèvera au premier semestre 2013 pour une ouverture de 20 lits en juin 2013. La deuxième tranche sera livrée en septembre 2013. 70 personnes travailleront dans cette nouvelle unité », a indiqué Anne Guivarc’h, directrice adjointe du centre hospitalier Guillaume Regnier.
Coût total de l’opération : 14,5 millions d’euros.