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mardi 1 juin 2021

Sierra Leone. Il faut mettre l’accent sur la santé mentale afin de faire face aux répercussions de la guerre et du virus Ébola






Les personnes ayant traversé des expériences traumatisantes ou ayant besoin de soutien en Sierra Leone sont livrées à elles-mêmes du fait de l’absence quasi totale de services de santé mentale, des années après la guerre civile et l’épidémie dévastatrice d’Ébola que le pays a connues, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public mardi 25 mai.

Dans ce document, intitulé « On nous oublie » : Les effets durables de la guerre et d’Ébola sur la santé mentale en Sierra Leone, des victimes révèlent qu’elles continuent à se débattre avec divers symptômes de détresse psychologique, notamment une sensation de tristesse tenace.

La santé mentale n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental. 
Rawya Rageh, conseillère auprès d’Amnesty International pour les situations de crise

Les services de santé mentale dans le pays sont cependant loin de répondre aux besoins des citoyen·ne·s, du fait de divers obstacles de taille. Ces derniers incluent un manque de financement de la part du gouvernement, un soutien insuffisant de la part des donateurs, une pénurie de professionnel·le·s qualifiés de la santé mentale, et le fait que les quelques services existants sont essentiellement disponibles dans les villes.

« La population sierra-léonaise a enduré des événements extrêmement traumatisants ces dernières décennies, et le pays se trouve désormais aux prises avec les effets de la pandémie de COVID-19 », a déclaré Rawya Rageh, conseillère auprès d’Amnesty International pour les situations de crise.

« La Sierra Leone, comme de nombreux autres pays, fait face à des contraintes financières et aux difficultés inhérentes à un système de santé affaibli, mais la santé mentale n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental.

« Le gouvernement sierra-léonais doit désormais traduire ses engagements politiques en mesures concrètes, en investissant dans l’amélioration des services de santé mentale. Travailler de concert avec les acteurs nationaux de ce secteur, les gouvernements donateurs et des organisations devrait permettre de donner un degré de priorité élevé à ces systèmes de soins essentiels. »

Amnesty International demande aussi au gouvernement d’accélérer le processus d’adoption d’une nouvelle loi portant sur la santé mentale, afin de remplacer la « Loi sur la démence » de 1902, un texte discriminatoire datant de l’époque coloniale, et ainsi de mettre le droit national en conformité avec les obligations de la Sierra Leone en vertu du droit international relatif aux droits humains.

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