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lundi 31 mai 2021

Policière municipale attaquée : pendant 17 ans, "la radicalisation et la schizophrénie" de l'auteur de l'attaque étaient "hors de propos" rappelle son ancien avocat


 



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Vincent de la Morandière, qui a défendu dans d'autres dossiers l'auteur de l'attaque, se dit "surpris" par la description faite de son ancien client qui s'est isolé à partir de 2015.

Des gendarmes à La Chapelle-sur-Erdre, le 28 mai 2021.  (LOIC VENANCE / AFP)

Me Vincent de la Morandière, ancien avocat de l’auteur de l’attaque au couteau à la Chapelle-sur-Erdre, se dit sur franceinfo "surpris" par le profil décrit par le procureur de la République de Nantes qui évoque un homme qui oscillait entre radicalisation et schizophrénie. Pour Me Vincent de la Morandière qui a été son avocat de 2010 à 2017, après "une vingtaine de passages devant la justice. La question de sa radicalisation et schizophrénie sont absolument exclus, sont hors de propos". Il avait des "troubles d’adaptation, mais pas de problèmes psychiatriques", affirme-t-il. "Et donc maintenant présenter comme une évidence sa radicalisation et sa schizophrénie, ça me semble surprenant", confie-t-il sur franceinfo. Même s'il reconnaît qu'"au fur et à mesure de ces incarcérations, ce caractère discret, silencieux, taiseux" l'a poussé "à l’isolement".

franceinfo : Etes-vous surpris par le profil décrit par le procureur de la République de Nantes ?

Vincent de la Morandière : La première fois qu’il a été condamné, c’était en 1998, c’était le tribunal pour enfant. En première condamnation, il a connu de la prison ferme. Il a connu après des peines fermes 16 ou 17 fois d’affilée. Il s’est retrouvé en cour d’assises en 2015. Il a été condamné à 8 ans de prison. Son profil psychiatrique a été évalué par des experts et les expertises psychiatriques dataient de 2013. Mais à ce moment-là et pendant tout ce parcours, avec une vingtaine de passages devant la justice, la question de sa radicalisation et d’une schizophrénie sont absolument exclus, sont hors de propos. L’expertise qui a été débattue publiquement lors de son dernier procès d’assises relevait qu’il n'y avait pas de dangerosité au sens psychiatrique du terme. Il n’avait pas de personnalité pathologique. Il avait plutôt des troubles de l’adaptation, mais pas de problèmes psychiatriques, aucune abolition du discernement, aucune altération, selon les expertises. Et donc maintenant présenter comme une évidence sa radicalisation et sa schizophrénie, ça me semble surprenant.

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