(Association nationale des visiteurs de prison)
Les jeunes de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN) ont publié le 24 novembre 2020 le rapport d’une task-force intitulée Radicalisation[s]. Une partie de ses 62 propositions est consacrée à la radicalisation en milieu carcéral.
« Transhumances » s’est fait l’écho le 28 septembre 2020 du livre « les sortants, comment la France prépare la sortie des détenus radicalisés » de la journaliste Véronique Brocard. Il décrit les procédures que, après beaucoup de tâtonnements, l’Administration pénitentiaire a mis en place selon le triptyque « repérer, évaluer, prendre en charge ».
Les détenus incarcérés pour des faits de terrorisme islamiste ou les détenus de droit commun soupçonnés de radicalisation sont repérés par les agents pénitentiaires, avec au premier rang le service du renseignement qui a été fortement renforcé. Ils font un séjour dans un Quartier d’Évaluation de la Radicalisation (QER) puis orientés vers la détention ordinaire, un Quartier de Prise en charge de la Radicalisation (QPR) ou mis à l’isolement.
Le radicalisme n’est pas seulement islamiste
Le rapport des jeunes de l’IHEDN s’intéresse à trois domaines : les milieux scolaire et sportif, l’univers carcéral et l’espace numérique. D’une manière transverse, il définit la radicalisation comme « éloignement d’une norme autour de laquelle on fait société. » Le processus par lequel des hommes et des femmes s’isolent dans un refus radical de la société qui peut devenir violent ne se limite pas à « l’islamisme ». Il inclut le radicalisme d’extrême-droite, et des radicalismes émergents comme l’écologisme ou le féminisme extrêmes. Mais, observe le rapport, ces formes de radicalisme sont davantage tolérées car « leur mouvance reste attachée à des racines culturelles communes dans les pays européens, alors que l’islam radical en France est un phénomène culturel plus étranger. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire