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lundi 8 juin 2020

Les Français moins nombreux à avoir des consommations à risque pendant le confinement d'après une enquête Odoxa

PAR 
CHARLÈNE CATALIFAUD - 

PUBLIÉ LE 08/06/2020


Crédit photo : PHANIE
Quel a été l'impact du confinement sur la prévention et les comportements à risque en santé ? Pour répondre à cette interrogation, Odoxa a réalisé une grande enquête avec un volet français et un volet européen*. Ce sondage montre que les Français étaient moins nombreux à boire, manger gras sucré et salé et à fumer durant le confinement.
Dans un premier temps, un échantillon de 1 005 Français a été interrogé en ligne les 12 et 13 mars 2020, avant le confinement. Trois quarts d'entre eux estimaient que leur connaissance des comportements à risque a augmenté ces dernières années, et plus de la moitié ont déclaré avoir amélioré leur comportement. Les Français sont par ailleurs 92 % à faire plutôt confiance ou tout à fait confiance à leur médecin généraliste pour les informer des produits à risque tels que le tabac et l'alcool.

La pratique d'une activité physique non affectée
Les 13 et 14 mai 2020, un autre échantillon représentatif de la population française de 1 003 personnes a répondu à un questionnaire en ligne. La comparaison entre ces deux périodes témoigne du rôle positif que le confinement a joué sur certains comportements. La part de Français ayant limité les mauvaises pratiques comme la consommation d'alcool, de tabac et d'aliments sucrés a augmenté. Concernant l'alcool notamment, la proportion de Français en consommant régulièrement ou occasionnellement est passée de 57 à 51 %.
« Un facteur explicatif commun à toutes ces améliorations se dégage : tous ces comportements ont une dimension sociale. On boit davantage, fume davantage, mange davantage (chips, coca, etc.) lorsque l’on est en société », indique Gaël Sliman, président d’Odoxa, dans la synthèse de l'enquête.
De plus, le confinement n'a pas affecté la pratique d'une activité physique et sportive des Français puisqu'ils étaient 65 % à pratiquer régulièrement ou de temps en temps une activité avant le confinement et 64 % pendant.
Une perception des risques modifiée
Néanmoins, le confinement a sans doute accentué la sédentarité et entraîné une augmentation de la consommation des produits gras et sucrés chez certaines personnes. Un Français sur trois déclare avoir pris du poids, avec une moyenne de 3,2 kg.
Leur perception des risques a changé avec le confinement. Par exemple, avant le confinement, ils étaient 81 % à penser que la consommation de tabac représente vraiment un risque pour la santé contre 66 % après le confinement.
Les Français sont par ailleurs davantage pour une meilleure responsabilité individuelle des personnes ayant des comportements à risque après le confinement.
Les Français davantage portés sur les aliments gras et sucrés
Un échantillon constitué de 1 005 Français, 500 Anglais, 500 Espagnols, 500 Allemands et 500 Italiens, interrogés entre le 30 avril et le 4 mai, a permis de situer la France par rapport à ces pays voisins en termes de prévention de la santé. Si l'Angleterre se démarque par sa consommation d'alcool et l'Espagne par le tabagisme, la France est le premier pays en termes de consommations d'aliments gras et sucrés.
Interrogés sur le rôle de l'Organisation mondiale de la santé en termes de prévention et de promotion de la santé, les Européens sont 73 % à considérer l'organisation utile. Les Français se sont montrés plus sévères après le confinement : ils étaient 75 % à la juger assez ou très utile avant le confinement contre 67 % après. De plus, 42 % des Français pensent que les États ne tiennent pas compte des préconisations de l’OMS pour les politiques de santé publique. Et que ce soit avant ou pendant le confinement, les Français considèrent également que l’État ne tient pas assez compte de l'avis des scientifiques (70 % avant et 63 % après le confinement).
Enfin, 81 % des Européens et 79 % des Français souhaitent faire plus attention à leur santé et aux comportements à risque au-delà du confinement.
* Sondage réalisé par Odoxa pour la FG2A, la Chaire santé de Sciences Po, Le Figaro Santé et France Info

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