Le Centre hospitalier des Pyrénées a repensé, en quelques jours seulement, toute son organisation. Un cas avéré, sans gravité, est déjà en surveillance.
"Les patients nous arrivent par vagues. On a eu des psychotiques décompensés, en tout début de semaine dernière, des toxicos en manque, des alcooliques qui décompensent à domicile, des personnes âgées qui craquent…" Pour ce soignant du Centre hospitalier des Pyrénées, les premiers effets du confinement sur les esprits se sont fait ressentir au bout de quelques jours seulement. Mais l’hôpital psychiatrique palois "fait face" et est prêt à accueillir les patients grâce à une mobilisation "extraordinaire" de tous ses collègues, assure-t-il.
Les patients en psychiatrie sont "particulièrement fragiles, et présentent souvent des critères de comorbidité qui les rendent potentiellement plus sensibles au virus", rappelle Thierry Della, chef de service en psychiatrie. Mais comment accueillir des besoins grandissants, avec moins de personnels pour cause de confinement ?
Moins de personnel, moins de contacts
Dans le contexte du passage au stade 3 de l’épidémie, le CHP a repensé, en un temps record, toute son organisation. "On a dû réinventer une nouvelle psychiatrie en trois jours, à partir de lundi dernier ; le mercredi, on était en ordre de marche", résume Thierry Della, encore "bluffé" par l’élan d’énergie des équipes qui ont dû accepter le mot d’ordre "rentrez chez vous".
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