Yann Thompson publié le
Troubles de l'humeur, pensées suicidaires, symptômes post-traumatiques... Des chercheurs alertent sur les "coûts psychologiques" potentiels des mesures extrêmes prises pour stopper l'épidémie.
Gare aux dommages collatéraux. En pleine pandémie de Covid-19, une équipe de chercheurs britanniques met en garde les dirigeants de la planète face aux effets potentiellement "dramatiques" des mesures de confinement imposées pour freiner le coronavirus. En France, un tel dispositif est entré en vigueur, mardi 17 mars, à midi, pour une durée minimale de quinze jours – sans que la question de l'impact sur la santé mentale ait été clairement posée.
Dans un article publié le 14 mars dans la revue scientifique The Lancet (en anglais), sept membres du département de psychologie du King's College de Londres préviennent : "Les bénéfices potentiels d'une quarantaine massive et obligatoire doivent être évalués avec précaution au regard des possibles coûts psychologiques." Autrement dit, il ne faudrait pas que la lutte contre l'épidémie donne naissance à une autre épidémie, moins visible, touchant directement les esprits. "Il ne s'agit pas non plus d'exclure tout confinement", précisent-ils.
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