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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 20 septembre 2019

ET SI “LAISSER FAIRE” ÉTAIT UNE MARQUE D’ATTENTION, DE RESPECT...




Après un violent orage qui a dévasté le jardin de l’hôpital, un patient décide de rapporter dans sa chambre une grosse branche d’arbre... Evoquant l’hygiène ou encore la sécurité, l’équipe soignante est divisée sur l’attitude à adopter. Pour ne pas compromettre le lien, Germaine, une infirmière expérimentée, explique à ses jeunes collègues pourquoi il faut probablement « laisser faire »...
La canicule de ce terrible été nous épuise tous, patients et soignants. Nous luttons contre la fonte, de nos corps, de nos esprits, terrassés sous une chaleur de plomb. Chaque mouvement est une souffrance, chaque effort de pensée un calvaire. A la recherche utopique d’un air plus clément, nous errons lentement, traînant lourdement nos pas dans le service, d’une pièce surchauffée à une autre, du poste de soin étouffant au jardin desséché.
Avachi dans le jardin sur une chaise brûlante, j’attends que viennent le soir, la nuit, la douceur, le répit.
 Heureusement, le service est calme et je peux patienter sans me soucier d’une quelconque agitation qui, en ces conditions extrêmes, épuiserait mes dernières particules d’énergie. Assommé, je m’évade dans le passé, vers de lointaines vacances d’hiver, lorsque j’étais enfant. Mais plus que de neige ou de luge, je me souviens surtout des trains froids arpentant la montagne. C’était l’époque des vieux trains, bruyants et bringuebalants, et des compartiments d’antan. Dans les longs couloirs, je m’amusais à tenir debout sans m’agripper aux parois malgré les mouvements saccadés du wagon. Puis, je soufflais sur les vitres derrière lesquelles défilaient les paysages blancs, et laissais sur la buée mille traces de doigts et parfois quelques dessins.

jeudi 19 septembre 2019

Soignants : des livres pour l’automne

 18 septembre 2019

Dans cette rubrique, Actusoins présente des ouvrages en lien avec la vie professionnelle des soignants, l'hôpital ou l'actualité sanitaire et sociale. 

Psychiatrie, hôpital, prison, rue... Malades mentaux : la double peine, de Dominique Sanlaville. Éds Chronique Sociale

Des malades mentaux qui se retrouvent attachés à l'hôpital, enfermés en prison ou abandonnés à la rue. Que s'est-il passé en psychiatrie ? Que reste-t-il du bel espoir suscité par la mise en place de la sectorisation dans les années 1970-1980 qui avait souhaité en finir avec l'enfermement ?
 
L'idée était d'humaniser le soin, de le centrer sur l'individu, de comprendre le sens de sa souffrance et tenter de lui conserver une place dans sa famille et dans la société.
 
Aujourd'hui, des impératifs budgétaires imposent de rationaliser les dépenses et de rentabiliser tous les actes. Dans l'hôpital, géré comme une entreprise, le patient n'est plus cet être unique, avec son histoire particulière. Il n'est qu'un symptôme à éradiquer par des médicaments et des contraintes physiques parfois violentes.
 
Le soin n'est plus la rencontre de celui qui souffre avec celui qui soigne. Il faut adapter, normaliser. Dans les services, la médicalisation a pris le pas sur la réflexion clinique, on traite souvent très vite, sans parler, sans écouter et sans comprendre.
 
Et cette folie qui autrefois nous était familière devient alors étrangère et dangereuse. Elle nous fait peur. Considérés maintenant comme des criminels, punis par le rejet ou l'enfermement, les patients supportent à la fois leur pathologie et cette lourde condamnation. Malades et coupables, c'est la double peine.
L'auteur, Dominique Sanlaville est un ancien infirmier en psychiatrie, depuis peu à la retraite. 

Petit zapping de ma vie d'aide-soignante, de Magdala Brice Calaff. Éds Jets d'encre 
, de Magdala Brice Calaff. Éds Jets d'encre 

Pour Magdala, aide-soignante est le plus beau métier du monde. Assister et tenir compagnie à des personnes âgées isolées l’épanouit. Elle se sent valorisée, utile. Malheureusement, le statut d’aide-soignante est précaire et les conditions de travail, que ce soit en maison de retraite ou à domicile, se révèlent éprouvantes.
Pires encore sont l’indifférence et le manque d’humanité que l’on rencontre souvent dans le milieu. Alors, pour sensibiliser à une situation qui ne demanderait qu’un peu de bonne volonté pour s’améliorer et pour mettre en lumière le travail essentiel des aides-soignantes qu’on ne respecte pas comme elles le mériteraient, Magdala prend la plume…

Une centaine d'oeuvres de Carlo Zinelli présentées dès jeudi

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La Collection de l'Art brut expose jusqu'au 2 février 2020 une centaine d'oeuvres de Carlo Zinelli, figure majeure de l'art brut.
©Collection de l'art brut

La Collection de l'Art brut à Lausanne présente dès jeudi l'exposition "Recto verso" consacrée à Carlo Zinelli, dit Carlo (1916-1974). Une centaine d'oeuvres de cette figure majeure et historique de l'art brut sont à découvrir jusqu'au 2 février.


Cette chercheuse allemande a passé sa vie à étudier les sociétés matriarcales, voici ce qu'elle a découvert

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Par Annabel Benhaiem   19/09/2019

Et si on avait tout faux sur les sociétés matriarcales ? Et si elles n’imposaient aucune domination sur les hommes ? Et si leur construction nous inspirait pour trouver l’équilibre entre les sexes ?


Membre de la communauté des Newar au Népal, prenant part à une procession à Katmandou, la capitale, pour...
Membre de la communauté des Newar au Népal, prenant part à une procession à Katmandou, la capitale, pour célébrer le jour du Jyapu, qui équivaut à la fin des récoltes, en décembre 2016.
FEMMES - Les sociétés matriarcales ont leur bible. La philosophe et chercheuse allemande Heide Goettner-Abendroth publie jeudi 19 septembre la version française de son livre: “Les sociétés matriarcales. Recherches sur les cultures autochtones à travers le monde”, aux éditions Des femmes Antoinette Fouque.
Cet ouvrage sorti en 2010 en Allemagne et en 2012 dans le monde anglo-saxon fait un état des lieux inédit des sociétés matriarcales dans le monde. Il mêle terrain et théorie sur un sujet peu prisé des ethnologues. Il s’appuie sur des études scientifiques, de la documentation ethnologique et archéologique.
Heide Groettner-Abendroth a 78 ans, elle a consacré sa vie à l’étude de chacune de ces populations, a publié huit ouvrages sur le matriarcat, sans compter les trois tomes et deux mises à jour de son livre “Le matriarcat”, entre 1989 et 1999.
Elle a vécu auprès des Mosuo de Chine, à leur invitation. Elle a compilé les articles scientifiques de ses collègues, par exemple sur les femmes de Juchitan, au Mexique. Elle décrit en détail la vie des Khasi d’Inde, des Newar du Népal, des nombreux Minangkabau d’Indonésie, des Iroquois d’Amérique du Nord, des Touaregs, et leur vulnérabilité actuelle. Elle a lutté pour élever ce pan de l’ethnologie au rang de matière scientifique. 
Les sociétés matriarcales aux éditions Des Femmes Antoinette
Les sociétés matriarcales aux éditions Des Femmes Antoinette Fouque

Gabriac. «La clef des champs», une unité remarquable en Aveyron

Publié le 

«La clef des champs» un site bien adapté
«La clef des champs» un site bien adapté 
L'hôpital de jour de Gabriac «La Clef des champs» est une annexe du centre hospitalier Sainte-Marie de Rodez : un établissement de santé privé d'intérêt collectif (ESPIC) de l'association hospitalière Ste-Marie qui assure le service public de psychiatrie adulte de 4 des 5 secteurs de psychiatrie du département.


Côtes-d’Armor : « Ouvrir la psychiatrie au grand public »

Fabrice BERNAY   Publié le 


Pascal Conan est le directeur général de la fondation Bon Sauveur de Bégard. Il présente ici la nouvelle unité Saint-Camille de la fondation Bon-Sauveur de Bégard.
Pourquoi organiser des portes ouvertes de votre nouvelle unité de soins sans consentement, samedi ?

Il s’agit d’un souhait de notre communauté médicale. La psychiatrie doit être « déstigmatisée ». Nous avons voulu montrer que dans notre nouveau bâtiment, l’unité Sainte-Camille, les patients seront accueillis dans des conditions confortables et dignes. C’est-à-dire semblables à celles d’un hôpital général, loin de l’image d’Épinal de locaux vétustes. Les médecins des hôpitaux environnants, qui nous adressent des patients, pourront venir voir à quoi ressemble l’unité. La fondation doit continuer à s’ouvrir vers l’extérieur, y compris vers le grand public, qui pourra découvrir un lieu habituellement fermé. Sainte-Camille ouvrira le 8 octobre et sera inaugurée officiellement le 15 novembre.

CENTRES DE PRISE EN CHARGE DES VIOLENCES SEXUELLES : QUOI, POUR QUI ET OÙ ?

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BELGIQUE

QUE PEUT OFFRIR UN CENTRE DE PRISE EN CHARGE DES VIOLENCES SEXUELLES ?

Un Centre de Prise en charge des victimes de Violences Sexuelles (CPVS) existe dans quelques hôpitaux en Belgique (actuellement à l’hôpital Universitaire de Gand, au CHU Saint-Pierre de Bruxelles et CHU de Liège). On peut y référer des victimes à tout moment, peu importe l’heure ou le jour.

Venezuela : plongée dans l’enfer des hôpitaux psychiatriques

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Publié le : 
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Par :Roméo LANGLOIS|Jorge BENEZRA

C'est l’une des facettes les plus dures de la crise que traverse le Venezuela : l’effondrement du système de santé public. Manque de médicaments, médecins qui quittent le pays… Dans les hôpitaux psychiatriques, la situation est dramatique. Les soins sont presque inexistants et la survie ne tient qu'à l'abnégation de certains infirmiers. Nos envoyés spéciaux se sont rendus à l’hôpital psychiatrique de Lidice, à Caracas, où il n’y a même plus d’électricité. Un document édifiant.


Santé mentale : former les généralistes est « impératif et urgent », plaident deux députées

PAR MARIE FOULT 
PUBLIÉ LE 18/09/2019

Crédit photo : AFP
« Je ne m'attendais pas à cela, mais la situation est encore plus accablante que dans les EHPAD ». Les mots de la députée Caroline Fiat (LFI, Meurthe-et-Moselle) donnent le ton du rapport sur l'organisation territoriale de la santé mentale présenté ce mercredi 18 septembre en séance publique à l'Assemblée nationale, et rédigé conjointement avec la députée Martine Wonner (LREM, Bas-Rhin).

De quoi avons-nous vraiment besoin ?

LA GRANDE TABLE IDÉES par Olivia Gesbert
18/09/2019
33 MIN

Face à l’épuisement des ressources naturelles, il y a urgence à distinguer les vrais besoins des besoins artificiels. Razmig Keucheyan nous en parle dans "Les besoins artificiels" (La Découverte, Zones, septembre 2019).
Caddie de courses
Caddie de courses Crédits : Tara Moore - Getty
De quoi avons-nous vraiment besoin ? Comment distinguer les besoins réels des besoins superflus ? Revenant sur les oeuvres des philosophes ayant travaillé sur une théorie des besoins, à commencer par Karl Marx, mais aussi André Gorz, qui s’est concentré sur le capitalisme des Trente Glorieuses, et Ágnes Heller, qui a travaillé sur l’Union soviétique, le sociologue Razmig Keucheyan s’intéresse  à ces théories dans le cadre de l’urgence climatique et des politiques publiques à mener dans ce sens. 
Professeur de sociologie à l’université de Bordeaux, et après avoir notamment publié une anthologie des Cahiers de prison d’Antonio GramsciGuerre de mouvement et guerre de position (La Fabrique, 2012), il revient aujourd’hui avec Les besoins artificiels. Comment sortir du consumérisme (Zone, La Découverte, 19 septembre 2019).
Il procède pour ce faire à une analyse concrète des choses, en tant qu'objets matériels et consommables, en s’intéressant notamment à la nécessité d’allonger la garantie des objets pour lutter contre l’aliénation de la marchandise. Surtout, il se penche sur les distinctions entre besoin authentique et besoin artificiel, montrant le rôle du capitalisme dans la constitution de ce dernier et les paradoxes qu’il engendre. Ainsi, en libérant l’individu des besoins liés à la survie, le capitalisme fait naître en lui de nouvelles aspirations et de nouveaux « besoins » dont il empêche en même temps la réalisation.