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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 30 septembre 2014

PLFSS : 3,2 milliards d’euros d’économies pour l’assurance-maladie, ce qu’il faut retenir

29/09/2014

Aux grands maux les grands remèdes. Le gouvernement a présenté lundi les grandes lignes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015 qui ambitionne de réaliser pas moins de 3,2 milliardsd’euros d’économies sur la seule branche maladie, enciblant particulièrement les produits de santé.
L’objectif est de ramener le déficit de la branche maladie à 6,9 milliards d’euros en 2015 (contre plus de 10 milliards en tendance annuelle).
A cet effet, l’objectif national des dépenses d’assurance-maladie (ONDAM) sera fixé à 2,1 % en 2015 (contre 2,4 % en 2014), à hauteur de 182,3 milliards d’euros. Petit signal adressé à la médecine libérale, la hausse de l’enveloppe budgétaire de la ville (+2,2 %) sera supérieure à l’enveloppe de l’hôpital (+2 %).
Marisol Touraine a réaffirmé qu’il n’y aurait aucun déremboursement de médicaments ni diminution de la prise en charge des soins. La ministre de la Santé a confirmé que le tiers payant intégral serait mis en place pour les bénéficiaires de l’ACS à compter du 1er juillet 2015. Tour d’horizon des principales mesures d’économies sur l’assurance-maladie.
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« Face au Big Data, le corps médical va perdre le pouvoir », selon le fondateur de Doctissimo



Alexandre - BF
Les données sur l’être humain s’amoncellent à l’heure du séquençage du génome humain et de la thérapie génique. Le corps médical va perdre le pouvoir au profit de sociétés comme Google. C’est ce qu’annonce Laurent Alexandre, chirurgien et entrepreneur. 
La valeur de la médecine et du système de santé français va partir vers la Californie, vers Google, vers les « infomédiaires », les intermédiaires spécialistes de l’information. C’est ce qu’annonce Laurent Alexandre, chirurgien et pionnier d’internet, créateur du site web Doctissimo. Il a pris la parole lors de l’événement Cloud d’Oracle le 28 Janvier à Paris.
Les médecins ne maîtrisent pas le Data Mining
En médecine, « le Datamining devient plus important que le stéthoscope » déclare-t-il. Il décrit une médecine française coupée des enjeux technologiques. « Les médecins maîtrisent très mal le Datamining et le Big Data. Le corps médical va perdre le pouvoir » dit-il. Le système de santé va être « rebooté« , un mot que les médecins ne comprennent pas sourit Laurent Alexandre.
Le pouvoir ne passera pas pour autant aux malades. « Le pouvoir des malades va baisser. Ce n’est pas dans les forums de Doctissimo – j’ai bien fait de le vendre à Lagardère – que l’on pourra discuter de cette complexité » affirme le chirurgien conférencier.

Tizi-Ouzou : En grève depuis plus de deux semaines Les résidents en psychiatrie ne décolèrent pas

Par Karima Talis




Les résidents en psychiatrie de la faculté de médecine de Tizi-Ouzou ont posé leur piquet de grève devant le rectorat de l’université Mouloud Mammeri depuis jeudi 11 septembre dernier.
Ces grévistes dénoncent l’état dans lequel patauge la formation médicale dans la wilaya depuis des années, un état qui est illustré par la décision du doyen « de mettre fin à la formation de psychiatrie à l’Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) de Oued Aïssi ainsi que la suppression de postes de résidents dans de nombreuses spécialités », fustigent-ils dans une déclaration rendu public, parvenue hier à notre rédaction.


Un schizophrène et son psy bousculent les idées reçues sur la maladie

Guy Baillon Headshot

Rachel Lambert raconte son combat pour laisser partir Vincent

Rachel Lambert raconte son combat pour laisser partir Vincent
L'épouse de Vincent Lambert sort un livre intitulé "Vincent, Parce que je l'aime, je veux le laisser partir". Elle y décrit son histoire avec l'ex-infirmier aujourd'hui en état végétatif et son combat pour l'arrêt des soins.
C'est un plaidoyer pour que l'on respecte les volontés de son mari dont le sort n'est toujours pas fixé. Mais c'est aussi le récit d'une histoire d'amour tragique. Si jusque-là, elle avait refusé de témoigner, elle apparaît aujourd'hui à visage découvert. Et elle pèse ses mots. Rachel Lambert souhaite écrire et dire sa vérité sur une affaire trop médiatisée. Pour qu'il reste "quelque chose de joli dans tout ce qu'on peut lire."
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lundi 29 septembre 2014

Relation soignant/soignés : enquête Temporelles

L’enquête "Temporelles" s’intéresse au vécu et au ressenti des patientes en hôpital de jour : les patientes veulent du temps, du soutien et des échanges.
28 septembre 2014
Qu’attendent les patientes atteintes du cancer du sein de leur relation avec l’infirmier(e) ? Sont-elles satisfaites du temps qu’ils leur consacrent ? Et les infirmier(e)s, comment perçoivent-ils leur rôle auprès des patientes ? L’enquête nationale Temporelles, menée par Kantar Health à l’initiative de Roche, répond à toutes ces questions.

Plus de 3 800 patientes et de 630 infirmier(e)s de 105 établissements français ont participé à l’enquête Temporelles qui porte un regard neuf sur la parcours de soins :
- Si la grande majorité des patientes (80%) trouvent que les infirmiers leur consacrent assez de temps, les mêmes infirmiers déplorent, eux, en manquer pour se consacrer au soutien de leurs patientes (70 % des réponses).
- La majorité des patientes (58%) discutent souvent ou systématiquement avec l’infirmier(e) au moment de l’administration de leur traitement, généralement (70 % des réponses) au sujet de ses effets indésirables ; l’infirmier(e) répond opportunément, en donnant surtout des conseils visant précisément à réduire ces effets indésirables (54 %).

Voyage dans l'univers d'un entendeur de voix

QUEBEC 25 septembre 2014

S
Cela fait maintenant 15 ans que le psychologue Serge Tracy a entendu pour la première fois des voix dans sa tête. La présence de ces entités indésirées l'a amené à vivre cinq dépressions, ou décompensations, comme il aime mieux les appeler. Jusqu'à ce qu'il accepte sa maladie et essaie de vivre avec elle le plus sainement possible.
Par Mariane Bergeron-Courteau

C'est un peu l'ensemble de ce parcours qui a poussé le psychologue de formation à offrir des conférences témoignant de son expérience, puis à écrire le livre autobiographique De psychologue à psychotique.

Vivant cette situation au quotidien, Serge Tracy sait que le fait d'être atteint d'un trouble d'ordre mental est très difficile pour une personne. La maladie est souvent jugée de part et d'autre, ce qui a pour effet d'isoler l'individu touché.

«Un des objectifs est d'informer les personnes qui sont atteintes de santé mentale d'un modèle ou d'un exemple de quelqu'un qui finalement parvient à intégrer la difficulté, à s'harmoniser avec son monde émotif, son monde psychique, de façon à vivre le plus sainement possible», explique-t-il.

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Santé mentale: une ressource pour les proches

QUEBEC 

Pierre Lussier

Des promenades en groupe pour améliorer la santé mentale

25/09/2014


Des promenades à plusieurs dans la nature sont associées à une réduction du stress, selon une étude récente. - RelaxNews - Brocreative/shutterstock.com
Des promenades à plusieurs dans la nature sont associées à une réduction du stress, selon une étude récente. 
Voir des amis ou prendre de l'air : voici deux activités souvent suggérées à ceux qui ont le moral dans les chaussettes, et pour cause. Selon une étude récente de grande envergure, les promenades collectives dans la nature sont associées à une meilleure santé mentale et une réduction du stress.

"Nous entendons des gens dire qu'ils se sentent mieux après une promenade ou après avoir été dehors. Mais il n'y a pas eu beaucoup d'études d'une aussi grande envergure qui soutiennent la conclusion que ces comportements améliorent réellement la santé mentale et le bien-être", explique Sara Warber, auteure principale de l'étude et professeur à la faculté de médecine de l'Université de Michigan (États-Unis).

Psychiatrie : La thérapie cognitivo-comportementale en débat à Alger

28.09.14

La Société algérienne de psychiatrie organise, le 10 octobre prochain à Alger une Journée internationale de psychiatrie qui aura pour thème «Les thérapies cognitivo-comportementales».

Cette spécialité été développée en Algérie grâce aux efforts de trois sociétés savantes à savoir la Société algérienne de psychiatrie, présidée par le Pr Kacha Farid et le Pr Belaïd Abderrahmane, la Société algérienne des psychiatres d’exercice privé, présidée par le Dr Bouchène Farid et l’Association des psychiatres de la wilaya de Constantine présidée par le Dr Merdji Youcef. Ce congrès, qui regroupera les trois sociétés et plusieurs spécialistes étrangers va permettre aux médecins formés à cette pratique d’échanger leurs expériences.

En Californie, il faut dire «oui» sexplicitement

 AFP

La Californie a promulgué une loi nécessitant la formulation explicite du consentement sexuel sur les campus universitaires, afin de protéger les jeunes femmes du viol, notamment si elles sont sous influence de drogues ou d’alcool. Le gouverneur de cet Etat de l’ouest américain, Jerry Brown, a signé tard dimanche la nouvelle loi, surnommée «Yes means yes» («oui, c’est oui»), une première du genre aux Etats-Unis.

L'AFFAIRE MARTHE GAUTIER/TRISOMIE 21 REBONDIT

Par Sylvestre Huet 
Le Comité d’éthique de l’Inserm fait rebondir l’affaire Marthe Gautier/Trisomie-21/Fondation Lejeune. Ce Comité a en effet pondu un texte, suite à la demande de biologistes indignés par la pression exercée par la Fondation Lejeune pour empêcher la remise du Grand Prix de la Société française de génétique humaine à Marthe Gautier. Un prix pour sa contribution majeure à la découverte expérimentale de la trisomie-21. Un épisode lamentable, avec huissiers dépêchés par la Fondation Lejeune et une dame confinée dans son hôtel au lieu d’être honorée comme il se doit (j’ai raconté cette affaire dans cette note de janvier 2014).
Saisi, le Comité d’éthique de l’Inserm présidé par Hervé Chneiweiss, a rendu un avis qui explique la contribution majeure de Marthe Gautier à cette découverte, au rebours d’un discours tenu régulièrement par la Fondation Lejeune qui attribue à Jérôme Lejeune un rôle prépondérant dans cette découverte. Une affirmation peu crédible comme le montre l’analyse du Comité d’éthique. En outre, l’avis du Comité d’éthique fait un rappel bien venu des règles qui doivent être respectées quant à la signature des articles scientifiques (je publie le texte de l’avis ci-dessous).

UNE FONDATION AGRESSIVE

La Fondation Lejeune développe une attitude extrêmement agressive, probablement en lien avec sa demande de béatification de Jérôme Lejeune auprès du Vatican pour récompenser un militant anti-IVG plus qu’un scientifique. Ainsi, après mon article sur le blog — mais… trois mois après sa publication, étrange… — la direction de Libération a reçu une sommation de publication d’un droit de réponse. Pourtant, après que je lui ai donné la possibilité d’insérer cette réponse en commentaire, sur le conseil de l’avocat du journal, la Fondation n’a pas donné suite.

Aux États-Unis, le chômage fait baisser le taux de fécondité

 30/09/2014


Les femmes américaines qui ont été au chômage lorsqu’elles étaient jeunes ont tendance à avoir moins d’enfants que les femmes qui ont travaillé, selon une étude récente publiée dans les « PNAS ». Des chercheurs de l’Université de Princeton ont en effet suivi une cohorte de femmes et analysé plus de 140 millions de naissances entre 1975 et 2010.
Ils ont constaté que les femmes qui avaient connu une période de chômage entre 20 et 24 ans avaient moins d’enfants. Des études précédentes avaient suggéré que le chômage avait un impact à court terme sur l’indice de fécondité des femmes car elles n’avaient pas les ressources financières pour élever un enfant. Mais aucune étude n’avait mis en évidence l’effet à long terme.

dimanche 28 septembre 2014

Les enfants de pauvres sont-ils tous des fainéants ?

EMMANUEL DAVIDENKOFF DIRECTEUR DE LA RÉDACTION DE L'ETUDIANTFRANÇOIS TADDEI BIOLOGISTE, FONDATEU DE L’ASSOCIATION PARIS-MONTAGNE ET CHRISTOPHE PARIS DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ASSOCIATION DE LA FONDATION ÉTUDIANTE POUR LA VILLE (AFEV)

A défaut de nous confronter au réel, nous entretenons des mythes. Ainsi, certains persistent à affirmer que, sous sa forme actuelle, l’école française, ciment de l’égalité républicaine, peut donner sa chance à tous les élèves et favoriser l’ascension sociale au mérite. Hélas, l’étude Pisa 2012 le rappelait, le système éducatif français est, de l’OCDE, celui qui renforce le plus les inégalités sociales. Champion du monde des inégalités face à la réussite scolaire pour le pays de Jaurès ; insupportable distorsion entre les paroles et les faits. Ce déni de réalité freine l’évolution nécessaire de notre système, fait peser l’échec scolaire sur l’unique responsabilité individuelle et favorise le développement de stratégies familiales pour sortir gagnant de la grande compétition scolaire. Dans le fond de l’air, la question de l’effort revient comme un leitmotiv, sous-entendant que les enfants de maintenant seraient moins méritants qu’avant. Alors, si l’échec est d’abord ce manque d’effort déployé par un individu, posons la question : «Les enfants de pauvres sont-ils fainéants ?». Si oui, alors ils n’ont que ce qu’ils méritent. Sinon, il est scandaleux et injuste qu’ils soient les premières victimes de la production d’échec scolaire massif de notre système éducatif.
En réalité, les difficultés scolaires sont le fruit du croisement entre la situation individuelle de l’élève, le contexte social ou familial, et le fonctionnement de l’école. C’est donc, bien, sur ces trois leviers qu’il faut agir. Pour appréhender la réalité vécue par nombre d’enfants de milieu populaire, représentons-nous le parcours type d’un des 150 000 jeunes qui quittent chaque année le système scolaire sans diplôme. Arrivé en dernière année de maternelle, il a moins profité des apports de l’école que ceux qui sont dans un bain culturel favorable (1) et se retrouve au moment de l’apprentissage de la lecture en CP face à un mur. 90% des élèves en difficulté en 6e l’étaient déjà au CP. Il suit avec difficulté sa scolarité en école primaire, intériorisant à chaque zéro pointé le fait qu’il est nul. Dans un collège pensé comme un petit lycée au climat scolaire très dur (2), il commence à décrocher ou subit son orientation vers le lycée professionnel. Là, soit il décroche au bout de la première année, soit il se reconstruit scolairement et obtient son bac pro. Mais, à défaut de trouver une place en BTS, pris d’assaut par les lycéens de filière générale, il échoue à la fac (3) ou tenter de trouver un travail en mesurant à chaque étape de son parcours professionnel le poids du diplôme en France… "Viendra la poursuite d’études supérieures ou l’entrée dans le monde du travail où il mesurera, à chaque étape de son parcours professionnel, le poids du diplôme en France..." Que peut-on y faire ? Les pistes d’amélioration existent et en réalité font, pour beaucoup d’entre elles, consensus d’autant qu’elles ont fait leurs preuves dans d’autres pays. Mais, ici, réformer l’école n’est pas simple, c’est un euphémisme. Les derniers mois l’ont encore prouvé.