Le Comité d’éthique de l’Inserm fait rebondir l’affaire Marthe Gautier/Trisomie-21/Fondation Lejeune. Ce Comité a en effet pondu un texte, suite à la demande de biologistes indignés par la pression exercée par la Fondation Lejeune pour empêcher la remise du Grand Prix de la Société française de génétique humaine à Marthe Gautier. Un prix pour sa contribution majeure à la découverte expérimentale de la trisomie-21. Un épisode lamentable, avec huissiers dépêchés par la Fondation Lejeune et une dame confinée dans son hôtel au lieu d’être honorée comme il se doit (j’ai raconté cette affaire dans cette note de janvier 2014).
Saisi, le Comité d’éthique de l’Inserm présidé par Hervé Chneiweiss, a rendu un avis qui explique la contribution majeure de Marthe Gautier à cette découverte, au rebours d’un discours tenu régulièrement par la Fondation Lejeune qui attribue à Jérôme Lejeune un rôle prépondérant dans cette découverte. Une affirmation peu crédible comme le montre l’analyse du Comité d’éthique. En outre, l’avis du Comité d’éthique fait un rappel bien venu des règles qui doivent être respectées quant à la signature des articles scientifiques (je publie le texte de l’avis ci-dessous).
UNE FONDATION AGRESSIVE
La Fondation Lejeune développe une attitude extrêmement agressive, probablement en lien avec sa demande de béatification de Jérôme Lejeune auprès du Vatican pour récompenser un militant anti-IVG plus qu’un scientifique. Ainsi, après mon article sur le blog — mais… trois mois après sa publication, étrange… — la direction de Libération a reçu une sommation de publication d’un droit de réponse. Pourtant, après que je lui ai donné la possibilité d’insérer cette réponse en commentaire, sur le conseil de l’avocat du journal, la Fondation n’a pas donné suite.
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