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jeudi 2 octobre 2014

En congrès à Paris, les médecins des centres de santé réclament de nouveaux moyens

02.10.2014

Après le temps de l’échange et de la reconnaissance, celui des actes est venu. C’est, en substance, le message délivré jeudi 2 octobre par Eric May, président de l’USMCS (photo) lors de l’ouverture du 54e Congrès national des centres de santé. Un an après la venue historique d’une ministre de la Santé (Marisol Touraine), Eric May a confié avoir bon espoir que les revendications des centres de santé soient entendues. Certaines sont sur la bonne voie, à commencer par la signature, fin octobre, d’une nouvelle convention qui, de l’avis du président de l’USMCS, « ouvre de nouvelles perspectives aux centres, à leurs gestionnaires et à leurs équipes, en leur offrant de nouveaux moyens et les justes financements de leur mission ». D’autres font encore l’objet de négociations comme la rémunération de la pratique d’équipe ou encore le forfait de gestion regroupé, revendication phare des centres qui -sur le modèle du forfait médecin traitant des libéraux- pérenniserait le financement structurel et organisationnel des centres.

Mais, insiste Eric May, « rien n’est gagné, nous devons nous réunir pour peser plus fortement sur les discussions à venir, les professionnels des centres ne peuvent plus être écartés des négociations, il est urgent qu’ils soient consultés ». D’autant plus que, pour lui, les centres de santé sont le moyen de faire la « révolution des soins de premier recours » prévue dans la prochaine loi de santé.

La loi de santé, justement, intéressera à plusieurs reprises les centres de santé. De l’avis de Jean Debeaupuis, directeur général de l’offre de soins (DGOS) du ministère de la Santé, ils joueront un rôle essentiel dans la mise en œuvre d’orientations de la Stratégie nationale de santé telle que la territorialisation, la révolution des soins de premier recours et la coordination des soins. Il n’a pas manqué de rappeler que, dores et déjà, le budget de la sécurité sociale pour 2015 donne priorité au financement de la médecine de ville au sein duquel les centres sont intégrés. Et de souligner que d’autres réflexions sont en cours sur la rémunération de la permanence des soins ambulatoires, « un équivalent du praticien territorial de médecine libérale pour les centres de santé »…

A la veille du débat parlement sur le PLFSS puis sur projet de loi Touraine, Jean Debeaupuis a assuré l’attachement de la DGOS et de la ministre « à conforter le rôle des centres de santé » et l’engagement du ministère de la Santé à leurs côtés, pour « conforter la place originale, souvent irremplaçable sur les territoires, complémentaires de tous les autres acteurs dans les soins de premier recours » que les centres occupent. Par ailleurs, évoquant ce rapport de l’IGAS favorable aux centres de santé, le patron de la DGOS a indiqué en substance que si toutes ses préconisations n’avaient pas vocation à être forcément reprises, la plupart le seraient bientôt. L’autre signe positif adressé par les pouvoirs publics est attendu vendredi, avec la présence annoncée de la secrétaire d’Etat à la Ville pour la deuxième journée du congrès.

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