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jeudi 9 février 2012


François Hollande précise son vaste programme santé

lequotidiendumedecin.fr 03/02/2012
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S. Toubon
Le candidat socialiste a détaillé jeudi soir dans un amphithéâtre de l’Université de médecineParis-Descartes les orientations de sa politique de santé. Souhaitant prendre le contre-pied des réformes du quinquennat deSarkozy, il a insisté sur la place des médecins dans la gouvernance à l’hôpital et la fin de la convergence tarifaire.
Devant un amphithéâtre bondé, après la visite l’après-midi de l’hôpitalRobert-Debré (AP-HP) et de l’Institut de la vision, François Hollande a promis que la santé, « bien le plus précieux et le plus fragile », ne sera pas reléguée aux marges de son programme social : « C’est la politique publique la plus transversale qui soit, c’est un système d’avenir ».
Entouré de ses conseillers santé Marisol Tourraine et Jean-Marie LeGuen et des experts Didier Tabuteau et Jean-Hervé Lorenzi, le candidat socialiste a redéfini les valeurs qu’il juge « fondatrices » : le progrès de la médecine, l’égalité d’accès aux soins, la croissance économique et la démocratie sanitaire.


Concrètement, il a rappelé son attachement à un hôpital version« service public », et non une entreprise et critiqué « le défaut de concertation » de la loi HPST : « On ne fait pas de médecine sans médecin » a-t-il résumé. « Je ferai en sorte qu’un nouveau pacte social soit négocié à l’hôpital ». Il s’est également engagé à « mettre fin à la politique de convergence tarifaire », ce qui lui a valu les applaudissements de l’auditoire, et à revoir les règles de la T2A qu’il juge « inflationniste ».
Sur la question des déserts médicaux, François Hollande s’est déclaré« pas favorable à une politique de contrainte ». Il entend plutôt relever lenumerus clausus, revaloriser la médecine générale avec plus de stages en ville pour les internes, créer des pôles de santé de proximité et déterminer un plan d’urgence pour l’installation des jeunes médecins. Son objectif : fixer à 30 minutes maximum le délai pour accéder aux soins d’urgence. Il s’est aussi prononcé en faveur d’une limitation des installations nouvelles en secteur II en zone surdotée.
Question rémunération, il plaide en faveur d’un relèvement de la part forfaitaire, afin de mieux prendre en compte la prévention dans les consultations, mais souhaite « encadrer fermement par spécialité et par région » les dépassements d’honoraires.
En matière de politique de santé publique enfin, le candidat socialiste s’est engagé à reconduire les plans Cancer et Alzheimer, à revoir le plan Santé mentale et le plan pour la santé des personnes incarcérées, et à cibler des actions de prévention, à commencer par l’obésité, sur les enfants et adolescents.
› COLINE GARRÉ

Médicaments : quand est-ce qu’on innove ?

Clotilde Cadu - Marianne | Lundi 6 Février 2012

Le magazine indépendant Prescrire a fait le bilan 2011 du médicament. Les résultats ne sont pas brillants : des progrès thérapeutiques rares, une évaluation insuffisante des produits de santé et des pilules plus dangereuses qu’utiles mises sur le marché.


C’est une première. Depuis 1981, le magazine indépendant Prescrire récompense les médicaments qui apportent un vrai progrès aux patients. En 2011, pas un seul cachet n’a trouvé grâce aux yeux de la revue. « L’année 2011 est une année décevante pour les patients et les soignants en attente de nouveaux médicaments apportant de réels progrès thérapeutiques », regrette l’équipe de Prescrire dans son dernier numéro. 


Sur 92 nouveaux médicaments analysés, seuls 3 apportent un progrès notable, 13 ont été jugé « éventuellement utiles ». La grande majorité, 53 exactement, « n’apporte rien de nouveau », selon le journal. Plus grave encore : un nouveau médicament sur 6 serait plus dangereux qu’utile. La faute à des agences de sécurité sanitaire encore trop clémentes, qui octroient un peu trop facilement les autorisations de mise sur le marché (AMM) « prématurées ou sur la base d’une évaluation souvent médiocre », note Prescrire. Chaque année, les rangs déjà bien fournis de la pharmacopée française (12.000 AMM !) s’étoffent  de nouvelles pilules et gélules qui ne servent pas à grand chose (si ce n’est à rien). A cet égard, le bilan 2010 de la Haute autorité de santé est édifiant. Tandis que quatre médicaments se voyaient délivrer une amélioration du service médical rendu (ASMR, qui correspond au progrès thérapeutique) majeure ou importante, 263 recevaient la mention « absence d’amélioration »… 



« De 1945 à 1985, l’industrie pharmaceutique a parfaitement rempli sa mission, découvrant 80 à 90% des molécules vraiment importantes », souligne le professeur Philippe Even. Ces années-là, 40 molécules nouvelles sortaient des labos chaque année. Aujourd’hui, les nouveautés se comptent presque sur les doigts des deux mains.  Contrainte par une exigence de retour sur investissement, l’industrie produit essentiellement des copies de médicaments, qui, fatalement, n’améliorent pas le service médical rendu. « Les labos continuent à labourer les mêmes terres », note Serge Rader, pharmacien. Les statines contre le cholestérol se comptent ainsi par dizaines, tout comme les anti-hypertenseurs, tous copies les uns des autres.Dans le même temps, le nombre de malades potentiels est gonflé artificiellement. Ainsi, en abaissant les normes de 3 grammes à moins de 2 grammes, le cholestérol est devenu une épidémie touchant 7 millions de Français, contre 1 million quand les normes étaient plus hautes… Il suffisait juste d’y penser !

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