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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 10 décembre 2011

ACTUALITÉ HAZEBROUCK

Le tribunal administratif donne raison au Dr Paresys, de l'EPSM des Flandres

08.12.2011
 Le DrPierre Paresys vient d'être élu président de la commission médicale d'établissement de l'EPSM des Flandres.Le DrPierre Paresys vient d'être élu président de la commission médicale d'établissement de l'EPSM des Flandres.

|  ON EN PARLE |

Le Dr Pierre Paresys a finalement obtenu gain de cause dans le conflit né en 2009 suite à son non-renouvellement dans ses fonctions de service de psychiatrie à l'établissement public de santé mentale (EPSM) des Flandres à Bailleul. Mais, depuis, le poste en question a été supprimé par une réforme.
PAR CHRISTIAN TAFFIN
hazebrouck@lavoixdunord.fr PHOTO ARCHIVES « LA VOIX »
C'est un long feuilleton, qui a fait couler beaucoup d'encre au fil de ses péripéties. En juillet 2009, le Dr Pierre Paresys entrait en conflit avec l'Agence régionale d'hospitalisation (ARH, devenue depuis Agence régionale de santé, ou ARS) car il n'était pas reconduit dans ses fonctions de chef de service de psychiatrie de Gravelines - Grande-Synthe, qu'il occupait depuis 1994 et dans lesquelles il avait déjà été renouvelé deux fois.
Cette décision avait été prise malgré un avis favorable de la commission médicale d'établissement de l'EPSM des Flandres. En revanche, le conseil exécutif (six médecins plus six administratifs et le directeur, dont la voix est prépondérante) de l'EPSM n'y était pas favorable. En toile de fond, il y avait les critiques contre la loi Bachelot qui, depuis, a bouleversé la donne. Aujourd'hui, notamment, les postes de chefs de services de secteurs de psychiatrie n'existent plus. Ils ont été remplacés par des chefs de pôles, nommés par les directeurs.
Le Dr Paresys avait reçu le soutien de l'Union syndicale de la psychiatrie, dont il avait été le président national et dont il restait le président régional. Il avait aussi été soutenu par ses collègues et par les personnels avec une pétition dans son service. Il avait également adressé un recours à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, qu'elle avait rejeté.
Restait une action devant le tribunal administratif de Lille, dont la décision est tombée le mois dernier : le tribunal a annulé le refus de reconduire le Dr Paresys dans ses fonctions, au motif que le directeur de l'ARH était « incompétent pour prendre des décisions relatives au renouvellement des chefs de services des établissements publics de santé dans leurs fonctions ». Un refus qui ne rendra pas cette fonction au D r Paresys, puisqu'elle n'existe plus aujourd'hui : « Il n'y aura pas de retour en arrière. La seule chose, c'est que ça vient condamner l'ARH. Il s'agissait bien de me mettre à l'écart en tant que syndicaliste. Il s'agissait aussi d'envoyer un message à la profession. Ça nous avait fait beaucoup de mal au niveau de l'équipe. C'était quelque chose de complètement violent et arbitraire. » Le D r Paresys ne retrouvera pas la fonction, mais il conserve la confiance de ses confrères puisqu'il a été élu la semaine dernière président de la commission médicale d'établissement de l'EPSM des Flandres. •

Le Rapport, les conditions de détention en France : l'outil pour savoir et faire savoir

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Pour télécharger le dossier de presse, cliquez ici.

Le Rapport Les conditions de détention en France
, édité aux éditions La Découverte, sera disponible auprès de l'OIP à partir du 6 décembre 2011 et en librairie le 5 janvier 2012. Destiné à un public soucieux du respect des droits fondamentaux de la personne, cet ouvrage de 336 pages qui couvre une période de cinq ans (2005-2011) fournit les clés pour comprendre les tenants et aboutissants du scandale persistant du système carcéral français.

A l'aune d'enquêtes qu'il réalise dans les prisons, et d'observations cumulées par de nombreux acteurs, institutions, et chercheurs, l'OIP dresse dans cet ouvrage, un état des lieux des différentes dimensions de la vie et du travail derrière les murs.Des dispositifs de sécurité s'inscrivant dans une logique de coercition plus que de prévention, aux possibilités d'accès aux soins somatiques et psychiatriques, en passant par le travail des détenus, les contacts avec leurs proches et leurs possibilités d'expression une véritable radiographie de la prison est mise à disposition de tous. Elle témoigne d'un mode de sanction plus contre-productif que réparateur, invitant à revisiter autant nos représentations des auteurs d'infraction que de la réponse pénale et sociale.

Cette édition 2011 vise à devenir un document de référence du débat public sur la prison et la réponse pénale dans les années à venir. Nous souhaitons qu'il fasse l'objet d'une diffusion particulièrement large, notamment dans les rayons de l'ensemble des bibliothèques des établissements pénitentiaires à destination des personnes incarcérées. Depuis sa création, l'OIP met en effet un point d'honneur à mettre gracieusement ses publications à disposition des personnes détenues. Á l'occasion du 10 décembre 2011, journée mondiale des droits de l'Homme, les bibliothèques des prisons recevront par voie postale près de 2 000 exemplaires de ce Rapport. Les détenus qui en feront la demande pourront également le recevoir directement. 
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LIMOGES
SANTÉ  

Glissements de tâches dans le secteur de la santé : la réalité cachée
7 DÉCEMBRE 2011



B
udgets contraints, démographie médicale en berne, les glissements de tâches concernent désormais tous les métiers de la santé. Souvent même au mépris du Code de santé qui les régit.

Une aide-soignante qui fait la tournée des anticoagulants, une infirmière qui donne un antalgique non prescrit par le médecin… à première vue rien de choquant pour le patient, qui ne s’en rendra même pas compte. Sinon que, juridiquement, et dans les deux cas, il y a exercice illégal d’une profession, dont les compétences et les limites sont clairement définies par le code de la santé.
Une situation fréquente dans les hôpitaux et dans les EHPAD (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). « Ce sont sans doute les établissements les plus concernés, estime Christophe, infirmier (FO). On voit des emplois aidés, embauchés pour des activités annexes -hôtellerie, rangement- faire fonction d’agent de service hospitalier, voire même d’aide-soignant ! Ils n’ont ni les compétences ni la possibilité de refuser. Et il arrive que l’un d’entre eux se retrouve seul la nuit sur un EHPAD, avec un téléphone pour appeler le SAMU en cas de problème… »
Si pour ces métiers les contraintes financières des établissements peuvent largement expliquer la situation, pour les personnels infirmiers, c’est souvent le manque de médecins dans certaines spécialités qui les fait sortir de leurs compétences. Pour, par exemple, poser un cathéter central, qui est un acte médical.
Certes, ces glissements de tâches ont toujours plus ou moins existé, mais ils étaient davantage formalisés. D’une certaine façon, ils facilitaient la promotion au sein des établissements. Au bout de quelques années, un agent hospitalier pouvait intégrer une formation d’aide-soignant, et une aide-soignante intégrer une formation d’infirmière. Un dispositif aujourd’hui en panne pour deux raisons. D’une part, parce que les budgets de formation ont subi une cure d’amaigrissement en raison des contraintes budgétaires. D’autre part, parce que les effectifs sont tellement tendus dans les hôpitaux, que le détachement d’un agent risque de perturber gravement le fonctionnement de son service. « Une situation flagrante depuis l’instauration de la tarification à l’acte à 100 % dans les hôpitaux », selon les syndicats.
Glissement de tâche ou glissement de terrain ?
Toutes les professions de santé sont donc concernées par des glissements de tâches insidieux. À l’hôpital, comme dans tous les secteurs économiques, la polyvalence, devenue la règle commune, a été facilitée par l’instauration systématique de protocoles censés faire face à chaque situation. Une infirmière de dermatologie envoyée en médecine infectieuse ou en oncologie ira car elle n’a pas le choix.
« Le problème, c’est qu’elle n’y sera pas à l’aise et qu’elle ne sera pas performante. Dans ce cas-là, on va davantage vers un “glissement de terrain”, avec les risques que cela comporte, que vers un glissement de tâche », ironise Jean-Christophe Razet, secrétaire départemental FO Santé, opposé à ces transferts.
Même problème pour les kinésithérapeutes et les ergothérapeutes, si précieux dans les EHPAD, où l’enjeu est le maintien de l’autonomie de la personne âgée. Les glissements de langages étant les alliés des glissements de tâches, au lieu de séances de kiné, on parle “d’aide à la marche” et de “réactivation des gestes du quotidien”, et le tour est joué. De ce fait, n’importe qui -avec la meilleure volonté du monde mais sans les compétences- va se charger de ce qui relève d’un vrai métier.
Dominique PIERSON

L’intersyndicale se remobilise contre l’Ordre infirmier

 
Dénonçant notamment un "chantage à l'embauche" auprès des jeunes diplômés de la part d'un Ordre "discrédité par une majeure partie de la profession", l'intersyndicale appelle à l'abrogation de l'institution ordinale.
Co-signataires du texte, CFDT Santé Sociaux, CGT Santé Action Sociale, CFTC Santé Sociaux, FO Santé Sociaux, SNICS FSU, SUD Santé Sociaux et UNSA Santé Sociaux appellent les professionnels contre l'Ordre à " intervenir localement (...) avec leurs organisations syndicales" .
Toujours en grande difficulté financière, l'Ordre infirmier est toutefois en passe de remplir son objectif de 90 000 cotisants nécessaire à sa survie.
Rédaction ActuSoins

Le grand âge privé de risques

REPORTAGEUne vieille dame aime la bière, on la lui interdit. Une autre tombe, sa famille veut l’attacher. Comment organiser la vie des vieillards sans l’aseptiser ? C’est le thème d’un débat, aujourd’hui à Lille.

Par ERIC FAVEREAU
Elle est silencieuse, repliée dans sa chambre de cette maison de retraite plutôt chic. Souvent, elle baisse les rideaux. Près de son lit, il y a deux déambulateurs. Cette pensionnaire a 92 ans. Elle sort peu, mais elle veut marcher. C’est tout ce qui lui reste : faire quelques pas autour de son lit. On lui a installé une sonnette. Mais voilà, elle marche mal. Et, de ce fait, risque de tomber tout le temps. «C’est un peu difficile, raconte une aide-soignante.Mais on gère sans trop de mal.»
Le problème ? Ce sont ses enfants : ils ne veulent surtout pas de chutes. Quand ils viennent le week-end et qu’ils aperçoivent un bleu sur une jambe de leur mère, c’est aussitôt le drame. Depuis peu, ils sont prêts à ce que la maison de retraite «attache» leur mère sur le fauteuil, «pour ne pas qu’elle tombe»«On ne sait trop quoi faire», note la médecin de l’établissement.«Cette résidente ne veut pas sortir de sa chambre. Elle se dit bien comme cela. On ne va pas la laisser seule, attachée sur son fauteuil.» Une aide-soignante : «Les chutes, on arrive à les éviter, mais c’est vrai que c’est compliqué pour les autres, cela peut saigner beaucoup.»
Les enfants sont ambigus. «On n’a pas confiance, on ne veut pas prendre de risques pour notre mère. Nous ne sommes pas là pendant la semaine et on ne veut pas qu’il lui arrive quelque chose», explique avec émotion et un peu de culpabilité une des filles. Quand on tente de parler avec la vieille résidente, elle vous repousse. Et elle vous dit avec force : «Laissez-moi tranquille, je suis bien dans ma chambre, allez-vous en !» La grande vieillesse serait-ce cela ? Une page blanche. Qu’il ne vous arrive plus rien. Plus de risques, plus de chutes. Une vie aseptisée. C’est sur ce thème que vont débattre, cet après-midi à Lille (Nord), des gériatres, des philosophes et des personnes âgées, à l’initiative du centre d’éthique de l’hôpital Cochin, en partenariat avec France Culture et Libération. Le thème, ce mois-ci : «Le risque et le raisonnable, faut-il protéger les vieux de la vieillesse ?»
«Seul plaisir». La question est tout sauf anodine. La grande vieillesse semble avoir changé de statut, devenant un moment neutre où il ne se passe plus rien, pis : où il ne doit plus rien se passer ? La sécurité plutôt que la vie. Autre exemple, dans une maison de retraite que l’on appelle aujourd’hui les Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). C’est une très vieille dame qui se trouve peut-être en fin de vie. Dehors, c’est l’automne. Elle est élégante, autoritaire sûrement un peu, mais là elle ne sort plus de son lit. Et se nourrit à peine tant elle a des difficultés pour avaler. Sa fille et sa belle-fille sont très présentes. «Son seul plaisir, c’est la bière. En boire un petit peu», raconte sa fille. Mais voilà, il y a des risques de fausses routes, avec des possibilités d’étouffement bien pénibles pour elle et pour son entourage. «On lui en donne, peu importe, on voit bien que cela lui fait tant plaisir», raconte sa belle-fille.
A la maison de retraite, on est plutôt contre. «C’est un risque inutile. Mais c’est vrai que c’est la seule chose qu’elle nous demande. Elle a toute sa tête. De quel droit veut-on la protéger contre elle-même ?» s’interroge la directrice. «La vie, c’est quand même faire des choix, prendre des risques. Et là, plus on vieillit plus ce choix vous est retiré», analyse un gériatre hospitalier. «Ce n’est pas toujours facile», réfléchit à voix haute, la DrFabienne Tourres, qui travaille dans une maison de retraite à Antony (Hauts-de-Seine). «A partir du moment où ils sont en institution, ils ont fait le choix de plus de sécurité, mais pour autant…» Et Fabienne Tourres raconte une histoire parmi tant d’autres : «C’était la semaine dernière. Une résidente qui est là depuis plus de cinq ans, venue avec son mari qui est mort depuis. Elle a un peu plus de 85 ans. Elle veut sortir, et jusqu’à présent elle sortait accompagnée. Elle va bien, elle a de légers troubles cognitifs. Ce jour-là, elle est sortie seule. Sans prévenir. On a eu peur de la perdre. Deux soignants ont été la chercher pour la ramener à la résidence.» Mauvaise idée, tout a alors basculé : «Cette résidente a été marquée par cette scène. Elle s’est, depuis, effondrée, fortement. Totalement déstabilisée. Que faire ? C’est difficile, le bon choix.»
«Bien faire». Les exemples sont multiples de cette prise de risques que l’on n’autorise plus aux très vieux. «Récemment, un petit-fils d’une résidente nous alpague, et nous lance : "Je vous fais un procès s’il arrive quelque chose à ma grande mère."» Propos inverses, ceux de cette femme très âgée, rapportés par la Dr Fabienne Tourres. «C’est une dame qui n’arrêtait pas de tomber. Je lui demande : "Mais qu’est ce qui se passe ?" Et elle me répond : "Je n’ai pas fini de tomber."». Que faire aussi face à cette personne qui a des troubles du rythme cardiaque et qui prend de façon épisodique son traitement : «Elle a toute sa tête, c’est son choix de prendre un risque, non ?» s’interroge la médecin.
Ce sont ainsi mille et une petites protections qui se glissent dans la vie des personnes très âgées. Des protections imposées, «dans le but de bien faire». Et, au final, c’est un monde immobile. Dans cette maison de retraite d’Antony, nous avons fait une réunion avec les résidents sur ce thème du risque. «C’est vrai que de venir dans cette maison de retraite, je l’ai fait pour rassurer mes enfants. Et pour moi, aussi, pour me rassurer», explique une femme qui marche très bien. Un homme, un brin fataliste : «J’aimerais sortir beaucoup plus. Ce qui me manque, c’est l’indépendance.» «Je me sens un peu coincée,poursuit une résidente, je suis bloquée sur mon fauteuil du point de vue physique, mais cela rassure mon frère que je sois là.»Madame L. a 94 ans : «Quand même, c’était horrible. Mon mari tombait tout le temps, je ne pouvais rien faire, il était par terre et je ne pouvais que le voir. C’était trop dur pour moi de ne pas pouvoir l’aider. Alors, ici, on sort moins, mais au moins mon mari ne tombe plus.» Eternel dilemme entre libertés et sécurités. «Moi, ce que j’aime, c’est sortir, et voir les vitrines,lâche une autre. Je ne le fais plus, je ne sais plus si c’est par peur. De ne plus pouvoir faire des projets, c’est ça le plus difficile.»


Les psychiatres demandent au gouvernement de se pencher instamment sur les problèmes de santé mentale de plus en plus graves chez les détenus

La politique de lutte contre la criminalité doit prévoir un meilleur accès aux services essentiels
OTTAWA, le 7 déc. 2011 /CNW/ - Aujourd'hui, l'Association des psychiatres du Canada (APC) a rendu publique une déclaration de principes demandant au gouvernement fédéral de se pencher sur la crise croissante au sein des établissements correctionnels du Canada : le manque d'accès aux services en santé mentale pour les milliers de Canadiens atteints de maladie mentale qui languissent dans les pénitenciers de notre pays. Les personnes victimes de troubles mentaux sont surreprésentées dans nos pénitenciers et vu l'approche du gouvernement à l'égard de la politique pénale, le problème ne fera que s'amplifier, à moins d'une intervention immédiate.
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Suicides en prison : 2011 encore une année noire

07/12/2011
      
 
L’OIP dénonce un taux de mortalité par suicide « dramatiquement identique » en 2003 et 2010 - © AFP - ERIC CABANIS
Malgré les plans de prévention mis en place en 2004 et 2009, l’Observatoire international des prisons (OIP) dénonce une recrudescence des suicides en prison depuis le début de l’année. Sur les 8 premiers mois de 2011, 82 détenus ont mis fin à leurs jours contre 73 l’an dernier, soit une hausse de 12 %. Et sur les 10 premiers mois, ce sont 97 détenus suicidés, contre 90 en 2010, soit plus de 8 %.
En comptant l’ensemble des personnes sous écrou (avec les condamnés bénéficiant d’un aménagement de peine), on déplore 102 suicides sur 10 mois (en augmentation de 4 %), estime l’OIP. L’association de défense des droits des détenus contredit ainsi la direction de l’administration pénitentiaire (DAP), qui n’a jusqu’à présent publié que le nombre de suicides au premier semestre 2011, soit 58, contre 61 en 2010.
L’OIP dénonce un taux de mortalité par suicide « dramatiquement identique » en 2003 et 2010, de 14,6 pour 10 000 placements sous écrou. L’association déplore l’analyse de la DAP, qui cherche des explications à cette morbidité dans les facteurs individuels (troubles de la personnalité et pathologies psychiatriques, conduites addictives, antécédents de violence, isolement affectif et familial...).
« Cela conduit à relativiser l’impact des facteurs judiciaires et pénitentiaires : surpopulation carcérale, déficit de communication et déliquescence du lien social », estime l’OIP. Qui demande une prise en charge sanitaire de la question : « Alors que les instances européennes ne cessent de rappeler à la France que la prévention du suicide est une question de santé publique, les gouvernements successifs persistent dans leur refus de transférer cette compétence de l’administration pénitentiaire au ministère de la Santé. »
› COLINE GARRÉ