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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 2 novembre 2011


Un bout de l'EPSM des Flandres rattaché à l'hôpital de Dunkerque ?
lundi 31.10.2011

Les inquiétudes sont vives à l'EPSM des Flandres, comme l'exprime Michel Delannoy.

|  SANTÉ |
Les salariés mais aussi la direction de l'Établissement public de santé mentale (EPSM) des Flandres s'interrogent... En cause, une proposition émise lors d'une « conférence de territoire » : que les infrastructures de l'EPSM installées dans le Dunkerquois passent dans le giron du centre hospitalier de Dunkerque. Une lettre ouverte de la CGT a été envoyée, ce week-end, à Michel Delebarre, maire de Dunkerque.

PAR RAPHAËLLE REMANDE

1. Que s'est-il passé exactement ? La scène s'est déroulée au cours d'une « conférence de territoire » début octobre. Cette conférence est une réunion qui regroupe tous les professionnels d'un secteur géographique pour traiter des grandes questions de santé et pour y faire des propositions. Dans la salle, un seul représentant de la direction de l'EPSM, Éric Salomé, président de la Commission médicale d'établissement. Voici sa version des faits : « Le président de la conférence médicale d'établissement du centre hospitalier de Dunkerque (CHD), le rapporteur de la conférence, a fait plusieurs propositions dont celle-là : le rattachement des secteurs de psychiatrie du littoral au CHD. » La direction de l'EPSM des Flandres affirme qu'elle n'avait pas été sollicitée au préalable et s'indigne, de la forme, comme du fond.

Quant à la direction du CHD, contactée vendredi, elle n'a pas encore pu répondre à nos sollicitations.

2. Pourquoi des inquiétudes ? Il ne s'agit pour l'heure que d'une proposition - rien de concret - mais la nouvelle a semble-t-il fait l'effet d'une bombe à l'EPSM. Elle déclenche en tout cas suffisamment d'inquiétudes pour provoquer la tenue d'une Commission médicale d'établissement exceptionnelle, le 22 novembre. Ce week-end, le syndicat CGT a publié une lettre ouverte à Michel Delebarre, maire de Dunkerque (et président du comité d'administration du CHD) pour exprimer ses angoisses. « L'Agence régionale de santé pourrait se saisir de cette proposition », craint Éric Salomé.

Ajoutons que le contexte est particulier à l'EPSM des Flandres puisque le directeur doit partir en retraite à la fin de l'année.

3. Le devenir de la psychiatrie en question. Pour la CGT (comme pour la direction de l'EPSM d'ailleurs), difficile de faire de la bonne psychiatrie en étant rattaché à un hôpital général. « En psychiatrie et dans un hôpital général, on n'est pas dans la même vision du monde, s'alarme Michel Delannoy, secrétaire de la CGT. N'oublions pas qu'il y a une guerre économique entre les hôpitaux. Là, ce serait une manne de personnel qui arriverait au CHD. » « Un hôpital général a des contraintes budgétaires, ajoute Éric Salomé. Un gestionnaire, même sensible aux questions de santé mentale, est amené à puiser là où il peut. » Par exemple en psychiatrie, secteur pas « rentable » où il y a beaucoup de personnels... C'est en tout cas, en substance, ce que redoute l'EPSM. •


l'émission du lundi 31 octobre 2011


Folie, politique et psychiatrie, le

moment révolutionnaire 1789-1840 



L'extraction de la Pierre de folie par Jérôme Bosch © rijksmuseum - 2011
Aujourd'hui on va retourner l'histoire. Et tenter de rejoindre ceux qui vivent, à l'envers du temps, dans les asiles et les maisons de santé : les aliénés.
Il sera question des aliénistes : eux sont de plus en plus sous les feux, à l'intersection de la politique, de la médecine voire de la vie mondaine.
C'est que le moment que nous allons explorer, entre la Révolution et la grande loi fondatrice de 1838 sur le placement et l'internement, est important.
L'accélération des événements politiques à Paris déclenche un effet sur les malades... La guillotine perd beaucoup de têtes ! Et, plus tard, combien d'hommes vont se prendre pour Napoléon !
Dans le même temps, Paris se représente comme la Rome de la psychiatrie naissante, avec ses figures de vitrail : Pinel et Esquirol.
Les folies de l'histoire ont apporté une riche contribution à l'histoire de la folie.

A écouter ici

Colloque internationnal, organisé à la Sorbonne par Savoirs et clinique et le CRIMIC Jacques Lacan, matérialiste Le symptôme dans la psychanalyse, les lettres et la politique
 

Jacques Lacan matérialiste
Colloque international, organisé à la Sorbonne
les 16, 17 et 18 mars 2012
par "Savoirs et clinique" et le Centre de Recherches Interdisciplinaires sur les Mondes Ibériques Contemporains
 CRIMIC
Jacques Lacan, matérialiste
Le symptôme dans la psychanalyse,
les lettres et la politique

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DIMANCHE 23 OCTOBRE 2011

Lumière des astres éteints, la psychanalyse face aux camps

Gérard Haddad
1
Novembre 2011 – Grasset – 20 €
La question des camps de concentration nazis a été jusqu’à maintenant abordée sous les modes commémoratifs et historiques.
Ces approches ont laissé dans l’ombre un aspect essentiel dont l’influence sur notre présent ne peut être tue. En effet, le totalitarisme a opéré dans notre subjectivité et nos structures socio-économiques des changements profonds. Ainsi, la « fatigue » qui semble frapper l’Europe, son « déclin » sont peut-être une conséquence à long terme des camps.
Quant à l’insoluble conflit israélo-arabe, il plonge incontestablement ses racines dans le génocide juif.
C’est à travers des cas cliniques de patients qu’il a analysés que Gérard Haddad illustre cette thèse ; chaque cas venant éclairer un aspect particulier de cette question. Entre ces récits de cas se trouvent intercalées de brèves analyses qui renvoient à cette « lumière noire » des camps.

SAMEDI 29 OCTOBRE 2011

Psychologie Clinique n° 32 : La traduction, variations psychanalytiques

Sous la direction de Jean-Yves Samacher, Rober Samacher, Olivier Douville
12
Octobre 2011 - ditions EDK/Groupe EDP sciences – 25 €
Ce numéro de Psychologie clinique envisagera sous différents angles les rapports que la psychanalyse entretient avec la traduction et tentera de répondre plus particulièrement aux trois interrogations suivantes : en quelle mesure la psychanalyse nous permet-elle de porter un autre regard, un regard neuf, sur l’œuvre de traduction? Dans le cadre de la cure, quelle est la spécificité du travail de traduction ou d’interprétation opéré par le psychanalyste ? Enfin, quelles sont les déformations, transformations et innovations conceptuelles découlant de la traduction des terminologies psychanalytiques freudienne et lacanienne en langues étrangères ?
Pour répondre à ces questions, ce numéro de la revue prendra en compte les différentes acceptions du mot traduction, ainsi que les différents champs d’application de cette notion : champ psychanalytique, mais aussi champs littéraire, sociologique, anthropologique. Écrits par des auteurs qui ne sont pas tous psychanalystes, mais qui, pour certains, œuvrent également en tant que traducteurs littéraires ou traducteurs scientifiques, les articles ont été regroupés en trois sections principales, correspondant chacune à des logiques distinctes, ou à des abords différents de l’opération traductionnelle :
1) Les traductions intrapsychique et extrapsychique, qui nous amènent sur le terrain de la traduction intersémiotique (autrement dit, la traduction d’un langage de signes à un autre langage de signes). Dans ce cadre, sera interrogée la place du corps et de l’affect dans la traduction, ainsi que l’interaction entre langage verbal et langage non-verbal.
2) La traduction psychanalytique, en tant que réflexion sur la tâche du psychanalyste, où l’on verra qu’il existe à la fois des divergences et des similitudes entre les opérations de déchiffrage et de réécriture effectuées par le traducteur littéraire et le travail d’interprétation opéré par le psychanalyste. Seront également abordées la place et la fonction des trois registres : Réel, Imaginaire et Symbolique.
3) Les traductions intralinguistique et interlinguistique des œuvres psychanalytiques, où sera soulevée plus spécifiquement la question de la transposition des œuvres et concepts élaborés par Freud et par Lacan, ce qui ira nécessairement de pair avec la question de leurs interprétations fidèles ou déviantes.
Cette classification tripartite n’empêchera pas pour autant des recoupements de thématiques et de problématiques au sein d’un même article.
La psychanalyse pourrait donc être bénéfique en ceci qu’elle permettrait à chacun de sortir du discours courant (que Lacan écrit aussi « disque-ourcourant »), discours préprogrammé, préformaté, simple utilisation des S1 provenant du lieu de l’Autre, en l’aidant à trouver ses propres signifiants, à partir du prélèvement du trait unaire. Chaque sujet, comme chaque analysant, se doit de trouver sa propre langue, son propre idiome, son propre sinthome, sa propre béquille, sa propre « bévue », son propre imprévu.
Pour que la traduction se poursuive, à la fois finie et infinie. C’est aussi sur ce plan du désir de traduire, de se faire entendre dans cet amour de l’exil d’une langue à l’autre, que se révèle le contre-jour des opérations de traduction, l’empêchement de transfert, l’empêchement d’exil, l’empêchement donc d’un espoir de se loger dans un lieu autre, de s’y loger, de le trouer par l’insistante énigme de son être. Ce par quoi ce numéro est solidaire des autres volumes de la revue qui explorent, eux, les  échecs du travail de l’étrangement, les malheurs des exils réduits aux banissement, des exclusions, etc.


Pour Acheter ce n°
25 euros + 3 euros de frais de port

Pour s'abonner à la revue
2 numéros par an (il convient de préciser que votre abonnement démarre avec le n°2011/2) : 42 euros
à l'ordre de Psychologie Clinique ; à adresser à Editions EDK/Groupe EDP sciences, 17 avenue du Hoggar, PA de Courtabœuf, 91994 Les Ullis Cdex A France - tel 0169187575

MERCREDI 02 NOVEMBRE 2011
1 - La psychiatrie optimiste
Le livre Tiens Bon! du Professeur Marcel Rufo est paru aux éditions Anne Carrière le 27 octobre 2011.
Le livre Tiens Bon! du Professeur Marcel Rufo est paru aux éditions Anne Carrière le 27 octobre 2011.
Par Claire Hédon
Et si l’espoir et les encouragements avaient des effets thérapeutiques ? Et si l’exercice de la psychiatrie ne se résumait pas uniquement à la maîtrise de la technique ? Pour le savoir, nous faisons le point sur l’importance du rapport humain dans la relation entre le praticien et son patient.
Pour en parler :
  • Pr Marcel Rufo, pédopsychiatre, a dirigé de 2004 à 2007 la Maison des Adolescents à Paris. Auteur de Tiens bon ! aux éditions Anna Carrière.
  • Dr Lamine Fall, chef du service de Pédopsychiatrie de l'hôpital Fann à Dakar.
En fin d’émission, à l’occasion de la présentation, ce matin, des nouveaux résultats de l’Observatoire national «Diabète Enfant et Adolescent», nous faisons le point sur les difficultés de diagnostic et de prise en charge de l’enfant diabétique.

A voir ici

Anthropologie, psychanalyse et politique. Regards sur les terrains

22/11/2011


Séance de rentrée : 22 novembre 11h - 13h

« Démarche clinique d’orientation psychanalytique en sciences sociales et humaines. Réflexion et études de cas sur les rites de passage aujourd’hui »


par Françoise Hatchuel et Maryline Nogueira-Fasse 
Equipe « clinique du rapport au savoir »
Centre de recherches en éducation et formation/Université Paris Ouest Nanterre
Créée en 1989 par Jacky Beillerot, l’équipe « savoirs et rapport au savoir » a travaillé, pendant près de 20 ans au sein du CREF (centre de recherches en éducation et formation) de l’université Paris X Nanterre), la notion de rapport au savoir, qu’elle a contribué à installer durablement dans le paysage des sciences de l’éducation, sous le double angle de la psychanalyse et des sciences sociale (voir l’ouvrage de Françoise Hatchuel Savoir Apprendre transmettre en 2007 à La Découverte Poche, qui en donne une synthèse). Sa diversification en 2009 a donné naissance à l’équipe « clinique du rapport au savoir », fondée par Claudine Blanchard-Laville et dirigée aujourd’hui par Philippe Chaussecourte, qui s’inscrit dans le mouvement de développement et de structuration de la recherche clinique d’orientation psychanalytique en sciences de l’éducation (voir par exemple la note de synthèse publiée en 2005 dans la Revue Française de Pédagogie). En effet, si la démarche clinique en sciences humaines (voir l’ouvrage du même nom sous la direction de Claude Revault d’Allones en 1983) s’appuie sur l’analyse fine des mouvements transférentiels du chercheur ou de la chercheuse vis-à-vis de ses données de recherche telle que l’a théorisée Georges Devereux, dans une visée davantage compréhensive qu’explicative, elle est particulièrement riche en sciences de l’éducation où elle contribue à mieux cerner les enjeux psychiques de la relation éducative. Dans ce cadre, Françoise Hatchuel a développé une ouverture à l’anthropologie qui lui permet de relier ces enjeux psychiques aux grandes questions humaines et la façon dont les sociétés aident les sujets à y faire face. La question des rites de passage, et de ce qu’ils signifient, psychiquement et anthropologiquement, nous semble notamment particulièrement intéressante.
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