Publié le 27/08/2020
En juillet 2020, l'établissement public de santé mentale (EPSM) de la Marne était pointé du doigt par la Haute autorité de santé, considérant que l'établissement ne garantit pas pleinement le respect des libertés des patients. En cause : certaines pratiques d'isolement et l'accueil des mineurs.
Le centre hospitalier Pierre Briquet de Châlons-en-Champagne, en août 2020 • © FM / FTV
Le numéro 1 du chemin du Bouy est calme, ce mercredi 26 août. Seuls le roulis d'une voiture de fonction et une voiturette de collecte des déchets rompent le silence des 23 hectares que compte l'hôpital Pierre Briquet. Les nuages défilent au-dessus de l'établissement public de santé mentale (EPSM) de la Marne à Châlons-en-Champagne, ce qu'on appelait autrefois "asile de fous", au gré du vent frais pour une fin de mois d'août. C'est le psychiatre Bernard Rousselot qui nous accueille posément, bien décidé à ouvrir les portes d'une institution trop longtemps restée fermée au monde extérieur. Une institution critiquée par la très reconnue HAS, Haute autorité de santé mais aussi par le très controversé CCDH.
La presse a été prévenue le dimanche 23 août. Le Comité Citoyen de défense des Droits, CCDH, bien connu des services de l'hôpital pour ses liens avec l'Eglise de scientologie et ses actions antipsychiatries, dénonçait dans un communiqué de presse des séjours en isolement très longs pour certains patients. En 2017, l'association relève qu'un patient a passé 346 jours en isolement sur une année, profitant d'une réforme de l'année précédente, qui oblige les EPSM à rendre publiques ces pratiques. D'autres ont subi des séjours avoisinant les 200 et 100 jours. En tout, une trentaine de patients ont été placés en isolement cette année-là. Le comité s'offusque également de l'absence de réponse de l'hôpital Pierre Briquet pour les années suivantes.
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