Les linguistes cherchent depuis des décennies à comprendre pourquoi les langues parlées de Paris à New Dehli appartiennent au même groupe de langues, dites indo-européennes. La plus grande étude d’ADN d’humains anciens jamais réalisée apporte une réponse : ce serait à cause des migrations de populations de bergers nomades des steppes eurasiennes, il y a 5 000 ans, vers l’ouest (Europe) et vers l’est (Asie).
Le rôle des déplacements humains depuis 10 000 ans est fondamental pour comprendre les changements linguistiques ainsi que la sédentarisation progressive des humains avec le développement de l’agriculture, explique Vagheesh Narasimhan, coauteur de l’étude.
« Il y a eu beaucoup de travail sur l’ADN, ainsi que des travaux archéologiques, sur ces processus en Europe », poursuit ce postdoctorant à l’école de médecine d’Harvard. Mais ces transformations ont été beaucoup moins étudiées en Asie.
Une équipe internationale de généticiens, d’archéologues et d’anthropologues a analysé les génomes de 524 anciens humains d’Asie centrale et du sous-continent indien, augmentant d’un coup d’un quart le nombre total d’anciens génomes humains séquencés.
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