dimanche, 13 octobre 2019
“À peine êtes-vous dans l’antre que des pensionnaires se ruent sur vous, tendent des lettres, supplient qu’on les regarde : « Regardez-moi donc ! Pourquoi suis-je ici ? Je ne suis pas fou. C’est une infamie. Va-t-on me laisser mourir dans cette prison ? »”
“Chez les fous” Albert Londres 1925
“Chez les fous” Albert Londres 1925
Ce qui nous transporte dans la mise en scène de ce nouveau spectacle de Manouchka Récoché dont la première a été donnée ce samedi au théâtre de Meung sur Loire, c’est que l’enfermement, la séquestration de Camille Claudel deviennent palpables, insoutenables sur ce plateau de théâtre. Il faut dire que tout est vrai dans ce spectacle qui s’attache à reconstituer les années d’internement de l’artiste, tout est entièrement basé sur des extraits de la correspondance de la mère et du directeur de l’hôpital où restera enfermée Camille Claudel pendant trente ans. Et puis il y a ces bribes de correspondance, systématiquement confisquées, de Camille Claudel appelant au secours ses amis, son frère Paul, et même sa mère, lettres tragiques restées enfouies par l’administration de l’hôpital psychiatrique.
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