« Quel infirmier serais-je devenu si je n’avais fréquenté les bancs de l’université ? »… Retour sur trois ans de fac pour une pratique non pas avancée mais conscientisée par une perception aigüe du soin comme discipline.
La formation des infirmières en pratique avancée m’a remis en mémoire le temps où j’allais à Créteil, à la fac. A Paris XII. J’aimerais que mes jeunes collègues éprouvent la même joie ; qu’eux aussi s’émerveillent de ce temps où il est permis, à distance du terrain, d’élaborer une pensée du soin.
Intégrer l’alma mater ne fut pas simple. En dehors de mes propres représentations ouvrières qui m’incitaient à fuir un lieu identifié comme celui de l’intelligentsia, forcément détachée d’un terrain quasiment mythifié, l’administration de l’établissement où je travaillais ne me facilita pas la tâche. L’université ce n’était pas pour les « simples » infirmières. Il fallait au moins être surveillant ou surveillant-chef pour y prétendre. La formation continue refusa de me prendre en charge. Je dus donc finacer ma formation et dégager cinquante-cinq jours annuels de formation d’un temps-plein. Tous mes congés et jours fériés y passèrent et il en manquait encore. Quelques jours sans solde y pourvurent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire