Depuis ses origines, la médecine essaye de soigner, et si possible de prévenir les multiples maladies qui affectent l’homme et elle y parvient de mieux en mieux, comme le montre l’augmentation absolument sans précédent de l’espérance de vie moyenne dans le monde : plus de trente ans de vie gagnés en un siècle !
La médecine parvient aujourd’hui à guérir un grand nombre de maladies, avec une efficacité que nous n'aurions même pas imaginée il y a seulement un demi-siècle. Par contre, elle peine encore à prévenir l’apparition des maladies les plus meurtrières et à les détecter très précocement, ce qui permettrait, notamment dans le cas des cancers et de maladies cardio-vasculaires, ou de pathologies neurodégénératives, d’effectuer un nouveau bond en avant en matière d’efficacité thérapeutique car, on le sait, il est bien plus facile de guérir ou de stabiliser une maladie détectée aux tout premiers stades, avant même que les symptômes n’apparaissent.
Certes, les outils de diagnostic, d’analyses biologiques et d’imagerie, ont fait des progrès considérables depuis la fin du siècle dernier, ce qui a contribué de manière importante à la baisse constante de la mortalité réelle par cancer et maladies cardio-vasculaires dans notre pays depuis trente ans - mais le recours à ces outils a rarement un caractère automatique. Il reste le plus souvent lié à l’apparition de symptômes qui laissent suspecter la présence d’une pathologie à traiter. Et pour un certain nombre de maladies graves, les symptômes apparaissent, malheureusement, tardivement et lorsqu’un diagnostic fiable est posé, les chances de guérison du patient sont souvent amoindries car la maladie a déjà beaucoup progressé…
Si nous pouvions déceler, avant même que ne se manifestent les premiers symptômes, de manière automatique et transparente, avec des outils fiables et peu coûteux, les principales maladies qui nous menacent, nous pourrions augmenter considérablement les chances de guérison dans de nombreuses pathologies graves, tout en améliorant sensiblement la qualité et le confort de vie des malades, qui pourraient bénéficier de traitements moins lourds et moins longs, pour une plus grande efficacité thérapeutique.
Un tel bond en avant scientifique et technologique permettrait également de réduire sensiblement le coût total de nos dépenses de qui a été multiplié par 3,5, en France, depuis 1950 et atteint à présent 200 milliards d’euros par an, soit environ 9 % de notre PIB.
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