Fabienne Hebeisen-Dumas
Publié: 15.05.2023
SUISSE
Les chiffres sont inquiétants, une réponse politique devient nécessaire.
Nos jeunes filles vont mal, c’est un fait. En décembre déjà, les chiffres de l’Office fédéral de la statistique devaient alarmer l’opinion publique. Et ils devaient choquer, comme un couperet à la sortie d’une pandémie. Les jeunes sont plus hospitalisés pour des blessures mentales que physiques. Des blessures psychiques qu’on ne voit pas, qui ne saignent pas, qui ne marquent pas la peau, ne la colorent pas de bleu ou de jaune, qui ne défigurent pas et pourtant des blessures qui sont bien là et en nombre.
Les réactions dans les médias et sur les réseaux sociaux ont fusé: trois jours, deux semaines, un mois… puis l’information est remplacée. Début avril, encore un chiffre, celui de la faîtière des assureurs, SantéSuisse. Tel un corollaire, après la hausse des hospitalisations, les coûts. Sur la forte hausse des coûts liée à la psychiatrie, 45% de cette hausse provient des troubles psychiques chez les adolescentes de 11 à 18 ans. Le chiffre, mais surtout la précision de la catégorie concernée, donne un vertige. Ce sont nos jeunes filles dès 11 ans déjà. 11 ans…
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