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Saint-Août. L’histoire de Jules Cotard racontée par Philippe de Boissoudy est celle d’un médecin renommé trop rapidement disparu. Et d’un homme attaché à ses origines berrichonnes.
Cette grande bâtisse proche du bourg de Saint-Août n’est sans doute pas hantée. Mais à coup sûr, elle est habitée par de multiples souvenirs. La famille de Boissoudy y demeure depuis des décennies. Ancien journaliste et homme curieux d’histoire, Philippe de Boissoudy a découvert que son premier résident, Jules Cotard, était un personnage tout simplement extraordinaire, dont l’œuvre méritait assurément d’être rappelée.
Docteur Cotard, un psy chez les Proust, ouvrage qui vient juste de paraître chez L’Harmattan, c’est tout d’abord l’évocation d’un enfant d’Issoudun – il y voit le jour en 1840 –, où son père est imprimeur en même temps que pasteur protestant. La maison de Saint-Août est construite en 1886, quelques années avant sa mort qui survient en 1889.
Entre-temps, Jules Cotard fait feux de tout bois en devenant un psychiatre de renommée mondiale qui présidera la Société médico-psychologique, la plus ancienne société française de psychologie fondée en 1847. Il travaillera avec les plus grands noms de la psychiatrie dont Freud, Charcot et Gilles de la Tourette. Un syndrome porte même encore son nom.
Il a inspiré le grand Marcel Proust L’anecdote mérite également d’être contée : proche de la famille Proust, Jules Cotard est l’inspirateur du fameux docteur Cottard cité à 400 reprises dans l’œuvre majeure de Marcel Proust, À la recherche du temps perdu. Enfin et peut-être surtout, Jules Cotard a toujours été un fervent républicain et un disciple passionné d’Auguste Conte, proche de syndicalistes parmi lesquels les pères fondateurs de la CGT.
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