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jeudi 18 mai 2023

Célébrez les premières règles de votre fille

Darons daronnes


La vie de parent est une succession de grandes étapes – ou, comme le disent mieux les Anglo-Saxons, de milestones, ces pierres qui bornent les distances sur un chemin. Il y en a une, de pierre, que j’aime particulièrement : les premières règles. On ne se souvient pas toujours du jour où son enfant a perdu sa première dent, ou de celui où il a fait pipi aux toilettes pour la première fois. Mais on se souvient généralement des premières règles de sa fille (du moins, si l’on est au courant).

J’aime ce milestone pour sa charge symbolique, bien sûr, le rite de passage qu’il constitue. Mais surtout pour le moment de partage et de transmission qu’il peut constituer, et parce qu’il porte en lui l’essence de ce que peut être un lien mère-fille. Avant de continuer, je voudrais vous poser une question : est-ce que, chez vous, c’est le père qui a rempli ce rôle ? J’imagine que c’est le cas dans les familles avec deux papas, et peut-être ailleurs encore ? Racontez-moi si c’est le cas, je suis curieuse.

Je n’ai jamais eu d’écho de cette situation, et je vais donc plutôt parler des mères. Il y a peu, une amie m’a raconté avoir « raté » ce moment avec sa fille : « Je n’ai pas du tout réagi comme j’aurais dû. J’ai poussé un “Ho !”, sur le ton de “Quelle catastrophe !”. Ma fille était blême. Peut-être parce que pour moi ça avait été difficile. Quand je les ai eues, mon père avait fondu en larmes ! » J’aime cette anecdote parce qu’elle résume à elle seule toute l’ambivalence que l’on peut ressentir lorsque survient un événement à la fois attendu et bouleversant. Rassurez-vous, sa fille, aujourd’hui adulte, n’a pas été traumatisée : « Elle a toujours bien aimé avoir ses règles. C’est quelque chose qui me fascine, moi qui suis d’une génération où c’était un pensum. Dès que j’ai pu, j’ai mis un stérilet hormonal pour ne plus les avoir. »

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