| 03.07.2020
Un travail portant sur les tests rapides permettant de repérer les troubles neuro-cognitifs a été présenté par le Dr Michaël Rochoy, médecin généraliste à Outreau, au 14e congrès du CMGF. Ce sujet est important en médecine générale, car fréquent et parce que le temps n'est pas toujours extensible en consultation...
« Avant de consacrer son temps à une consultation dédiée en effectuant par exemple une évaluation des troubles cognitifs par un MMSE (Minin Mental Status Examination) ou un MoCA (Montreal Cognitive Assessment) qui dure parfois plus de 20 minutes, on peut entreprendre un premier test rapide qui, avec une bonne sensibilité, permet d'orienter le clinicien vers un trouble neuro-cognitif », explique le Dr Rochoy. Cela peut être pratiqué avec l'IQ-Code (consitant à poser 16 questions à un proche du patient), le Mini-Cog, le Codex, le 6-CIT, etc. Une à cinq minutes sont nécessaires pour compléter ces tests.
Une étude réalisée d'après 38 publications
Un travail de revue de la littérature portant sur ces tests rapides, réalisé avec l'Université de Lille, a été présenté au CMGF. À partir de 281 études identifiées sur Medline et 90 publications additionnelles sur LiSSa (exclusivement francophones), beaucoup ont été écartées (exclusion de doublons, de publications hors sujets, ou sans valeur diagnostique...), pour retenir un total de 38 publications.
Le Codex, le Mini-Cog et l'IQ-Code
Au final, cette étude a montré que l'on dispose de nombreux outils rapides de repérage, le plus important étant de retenir ceux ayant une bonne sensibilité et spécificité. À noter que certains tests sont plus spécifiques que d'autres pour certains sous-types de démence (mémoire, troubles du comportement, jugement...).
Un exemple de test rapide que l'on peut retenir : concernant la valeur diagnostique du Mini-Cog, l'analyse portant sur un total de 4 178 patients, a montré une sensibilité de 91 % (80 - 96) et une spécificité de 86 % (74 - 93).
Au total, 3 tests rapides de repérage : le Codex, le Mini-Cog et l'IQ-Code, doivent être privilégiés. « Le 6-Cit qui montre une sensibilité de 49 %, ne semble pas d'un grand intérêt en médecine générale », indique le Dr Michaël Rochoy.
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