L'invité de la semaine |Un possible relâchement après le déconfinement suscite la crainte d’une reprise de la pandémie qui a déjà eu un fort impact en termes de santé mentale en France. Un consensus fragile dans la population a laissé place à des stratégies différenciées, estime le sociologue Patrick Peretti-Watel.
Le 21 juin, pendant la fête de la musique, au cours de nombreux rassemblements, les gestes barrières imposés contre la Covid-19, n’ont pas été bien souvent respectés. Un peu plus d’un mois et demi après le déconfinement, les masques sont de moins en moins portés dans les rues et dans les commerces. La crise sanitaire n'est pas terminée et pourtant, nous constatons aujourd'hui des signes de relâchement, alors que les mesures drastiques prises par le gouvernement, en plein pic de l’épidémie, avec pour message la préservation de la vie à tout prix, ont été acceptées et même suivies à la lettre par la très grande majorité des Français.
Le chercheur de l’Inserm à l’IHU Méditerranée Infection à Marseille, Patrick Peretti-Watel, spécialiste de la sociologie du risque et de la santé, estime qu’il y avait alors un “consensus fragile”, que le confinement a eu de fortes répercussions, en termes de santé et de santé mentale en particulier, que son impact sur la population a été marqué aussi par un accroissement des inégalités sociales et que les comportements évoluent maintenant en fonction de l’âge et des modes de vie, les plus jeunes étant particulièrement confrontés à une forme "d'arbitrage intergénérationnel
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