Deux études récentes montrent chez la souris qu’en bloquant l’expression d’une seule protéine il est possible de transformer des astrocytes en neurones et de rétablir le contrôle des mouvements.
Transformer des cellules cérébrales en neurones pour compenser la perte de ceux-ci dans la maladie de Parkinson et d’autres troubles neurodégénératifs ? C’est la stratégie suivie avec succès, pour l’instant chez la souris, par deux équipes, et présentée dans les revues Cell et Nature.
Dans cette dernière, Xiang-Dong Fu (université de Californie, San Diego) et ses collègues décrivaient, le 25 juin, comment ils sont parvenus à bloquer l’expression d’une protéine, PTPB1, dans des astrocytes des cellules cérébrales (en vert, ci-contre), ce qui a eu pour effet de les convertir en neurones produisant de la dopamine (en rouge). Ceux-ci ont ensuite réinnervé la région du striatum, ce qui s’est traduit par une amélioration du contrôle des mouvements chez les souris traitées. Il va désormais falloir voir si cette stratégie peut être transférée chez l’homme : la conversion pourra-t-elle être aussi efficace, pourrait-elle avoir des effets collatéraux en réduisant le nombre d’astrocytes ou en touchant d’autres cellules cérébrales ? Dans un commentaire publié conjointement dans Nature, Ernest Arenas (Institut Karolinska, Stockholm) y voit en tout cas « un nouveau chapitre dans le développement de la médecine régénérative contre les maladies neurodégénératives ».
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