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jeudi 2 juillet 2020

Manifestation du personnel soignant à Marseille : les raisons de la colère

Fichier:La Marseillaise (logo).svg — Wikipédia

01/07/2020    


Nombreux et déterminés, les soignants ont de nouveau manifesté ce mardi, à Marseille. Alors que le Ségur de la santé touche à sa fin, leurs conditions de travail sont toujours aussi difficiles. Reportage avec les agents de la santé.

« J’ai eu une patiente qui a passé 3 heures dans les couloirs sur un brancard avant de pouvoir accoucher. Des draps, des coussins, des couvertures, on n’en a même plus ! », s’exclame Karine, infirmière anesthésiste à l’hôpital Nord de Marseille.
Comme des centaines d’autres soignants, Karine manifestait devant la Timone pour ce nouveau mardi de la colère. Une mobilisation bien particulière puisque les collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux se sont joints aux syndicats du personnel soignant : CGT, Sud et FO. D’autant plus que le Ségur de la santé, l’équivalent de grandes négociations entre le gouvernement et les représentants des agents du secteur, doit bientôt prendre fin.

Et pour le moment, « nous n’avons rien gagné », tient à rappeler Pascale Jourdan, secrétaire générale CGT de l’AP-HM (Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille). Elle rappelle les conditions de travail des soignants pendant la crise du Covid-19 : « On a des collègues infirmières qui se sont retrouvées en services de réanimation du jour au lendemain. Elles commençaient les vacations en pleurs et finissaient en sanglots », témoigne Pascale Jourdan.
D’un autre côté, le gouvernement a annoncé une enveloppe de 6 milliards pour une revalorisation salariale du personnel soignant. Mais sans préciser quels en seront les bénéficiaires, ni le montant exact de la revalorisation. Pour rappel, syndicats et collectifs réclament une augmentation de 300 euros. Mais aussi le recrutement de personnel. Revendication qu’ils résument par un chant tout le long du boulevard Baille : « À l’hôpital, il y a du travail ! À l’extérieur, y a des chômeurs : embauchez ! ».
Et après la crise sanitaire, les attentes des agents de la santé sont grandes : « Nous sommes là pour avoir des conditions de travail décentes. Une prise en charge humaine et bienveillante des patients », explique Karine, entourée de ses collègues infirmières. Elle prend pour exemple la fermeture d’un des services de son hôpital: « À Nord, un service est fermé cet été par manque d’obstétriciens. Avant, on avait un service de pointe, maintenant on ne peut même plus soigner les minots ». Le cortège a fait un passage par l’hôpital de la Conception.



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