SUISSE 23 novembre 2016
Nouveau directeur médical des services psychiatriques Jura bernois-Bienne-Seeland, l’Alsacien d’adoption a organisé un premier audit des directeurs de la clinique psychiatrique de Bellelay par les patients. Tout un symbole
Marquer les esprits et faire passer un message. Mardi 22 novembre, le plan de Yann Hodé, nouveau directeur médical des services psychiatriques Jura bernois-Bienne-Seeland a bien fonctionné. Cet Alsacien d’adoption a convié la presse à un audit des deux directeurs de la clinique psychiatrique de Bellelay par les patients eux-mêmes, une séance qui s’est terminée par un vote de confiance.
Les questions étaient variées: faut-il forcément passer par des traitements médicamenteux? N’est-ce pas une façon de faire taire les gens en les droguant? Pourquoi n’y a-t-il pas de salle de sport, de wi-fi, de machine à laver le linge? Pourquoi voit-on aussi peu de psychologues? Pourquoi, depuis mon arrivée il y a 10 jours, n’ai-je vu qu’une fois un médecin, celui qui était de garde? Un des buts de Yann Hodé était de transmettre un message au personnel: «Les vrais chefs, ce sont les patients et nous sommes à leur service.» Son intention était également de donner symboliquement le pouvoir aux malades, «sinon ils ne pourront pas se reprendre en main».
La fin des interminables psychothérapies
Arrivé le 1er août à son nouveau poste, dans une institution qui a dû licencier un quart de son personnel en 18 mois et qui sera privatisée dès le 1er janvier 2017, ce fils d’enseignants ne s’en cache pas: il veut secouer le cocotier.
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