L'ARS des Hauts-de-France a choisi l'EPSM Lille-Métropole d'Armentières comme établissement support du GHT Psychiatrie Nord-Pas-de-Calais. Un choix qui est passé entre les mains du comité territorial des élus locaux, faute d'accord entre les quatre EPSM du GHT.
L'Établissement public de santé mentale (EPSM) Lille-Métropole à Armentières (Nord) a été désigné le 21 octobre dernier établissement support du groupement hospitalier de territoire (GHT) Psychiatrie Nord-Pas-de-Calais. Par lettre recommandé, l'ancien directeur général de l'ARS des Hauts-de-France, Jean-Yves Grall, a indiqué son choix et a enjoint les quatre établissements — EPSM de l'agglomération lilloise à Saint-André-lez-Lille, EPSM des Flandres à Bailleul, EPSM Lille-Métropole à Armentières, EPSM Val-de-Lys-Artois à Saint-Venant — à revoir leur convention constitutive en ce sens. Un choix qui ne s'est pas fait non sans mal.
"Si les établissements ont travaillé ensemble depuis l'annonce du GHT à la rédaction de la convention dans un climat de travail et de collaboration, la situation s'est complexifiée lorsqu'il a fallu choisir l'établissement support", indique à Hospimedia le directeur par intérim de l'EPSM Lille-Métropole, Éric Krzykala. "Ces quatre EPSM sont proches, monodisciplinaires, ont tous une excellente expertise et disposent plus ou moins de la même offre. Il était donc difficile d'envisager que l'un puisse se prévaloir sur les autres", poursuit-il. Une situation "pas simple" donc sur laquelle il a fallu néanmoins trancher. Les textes réglementaires prévoient de faire appel au comité territorial des élus locaux pour désigner l'établissement support lorsque la majorité des deux tiers du conseil de surveillance n'est pas réunie, rappelle le directeur par intérim. Jean-Yves Grall a demandé aux quatre directeurs d'EPSM de réunir ce comité dans un courrier le 26 septembre dernier.
L'EPSM d'Armentières validé à l'unanimité
Réunis à Armentières, les EPSM candidats ont été présentés aux membres du comité, à savoir les élus locaux siégeant au conseil de surveillance des établissements parties au GHT, par les présidents de ces conseils. Les présidents des quatre communautés médicales d'établissements (CME) se sont aussi exprimés lors de ce rendez-vous. Et trois se sont prononcés en faveur de la candidature de l'EPSM Lille-Métropole. "À l'unanimité, le comité territorial des élus locaux a voté en faveur de cet EPSM", indique Éric Krzykala. Le procès verbal a été ensuite transmis à l'ARS des Hauts-de-France. Celle-ci a alors suivi l'avis du comité en tranchant en faveur d'Armentières.
Les CME des quatre EPSM travaillent aussi à la rédaction du projet médical partagé (PMP). Historiquement, note le directeur par intérim, les EPSM de l'agglomération lilloise, Lille-Métropole, des Flandres, le CHU et certains établissements privés travaillent au projet médical du grand Lille. Ce qui permet de définir d'ores et déjà des orientations pour le PMP. Interrogé sur la spécificité du GHT, uniquement de psychiatrie, Éric Krzykala précise que la réflexion porte sur le parcours de soins avec comme objectif de proposer un parcours en santé mentale qui soit efficient et de qualité portant sur des thématiques propres à la région, à savoir la précarité, les addictions et la population adolescente. En outre, le GHT Psychiatrie Nord-Pas-de-Calais va devoir s'organiser avec les communautés psychiatriques de territoire de la métropole lilloise, a-t-il précisé.
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