L’hôpital Razi à Tunis est le seul établissement de Tunisie uniquement consacré à la santé mentale. Visite d’un immense hôpital entouré de verdure. Et plongée au cœur de la politique psychiatrique d’un pays en plein doute.
A première vue, l’établissement n’a rien d’un asile. Il s’étend sur 35 ha sur lesquels sont disséminés de multiples pavillons, apparemment propres et en bon état. Des pavillons entourés d’arbres et de pelouses. «Cet hôpital jardin nous aide à déstigmatiser la psychiatrie», explique Naima Toujani, le très dynamique directeur général de Razi (c’est elle qui tient à ce titre masculin !) et toute première femme à avoir dirigé un hôpital en Tunisie en 1993. Ce type d’établissement est-il particulièrement stigmatisé ? «Comme partout dans le monde !», répond Mme Toujani.
Cette dernière insiste sur le côté ouvert de l’institution qu’elle dirige : «Nos malades peuvent circuler librement, sauf évidemment les cas dangereux.»Elle énumère les efforts accomplis pour l’ouvrir toujours plus sur l’extérieur : séances de sport deux fois par semaine pour les malades dits «stabilisés», séances d’art-thérapie, manifestation artistique intitulée… «Délirons l’art»…
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