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jeudi 2 juillet 2015

On meurt trop rarement chez soi, mais presque jamais isolé

01.07.2015

Si le fait de mourir chez soi est le souhait de la majorité des gens, la réalité est toute autre. En effet, à l’approche du décès le maintien à domicile se raréfie, confirme l’enquête "Fin de vie en France" publiée mercredi. Pour les auteurs de cette étude de l’INED, la raison principale de ce recul du maintien à domicile, est la complexité des soins qui rend souvent le maintien à domicile impossible. L’enquête se penche notamment sur les lieux de vie au cours du mois précédant le décès, afin de comprendre pourquoi rester à la maison est de plus en plus rare. L’enquête met en avant que dans la plupart des cas, les personnes quittent leur domicile afin de se rendre à l’hôpital pour décéder (30 %), loin devant ceux qui passent l’intégralité du dernier mois chez eux (14 %), cependant sept fois plus nombreux que ceux quittant l’hôpital afin de retourner finir leur vie à domicile (2 %).


"Les médecins témoignent de la forte mobilisation de l’entourage familial de leurs patients en fin de vie. Quasiment toutes les personnes maintenues à domicile ou transférées à l’hôpital (96 %) ont reçu des visites au cours de leur dernière semaine d’existencesoulignent les auteurs. Cependant, la famille et amis sont plus souvent présent lorsque le décès se passe à domicile (44 % des décès se passent avec les seuls proches), même si certains (26 %) sont aidés par une équipe médicale.

Concernant, la fin de vie à domicile, la France ne fait pas figure d’exception : si plus d’un quart des Français meurent à leur domicile (26 %), cette proportion est encore plus faible au Royaume-Uni (20 %) ou en Norvège (18 %). Seul les États-Unis (24 %) présentent un taux similaire à celui des Français.
Enquête réalisée à partir des circonstances sur la fin de vie, en interrogeant des médecins, à partir d’un échantillon de près de 15 000 personnes de plus de 18 ans des décès survenus en décembre 2009.

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