Si le fait de mourir chez soi est le souhait de la majorité des gens, la réalité est toute autre. En effet, à l’approche du décès le maintien à domicile se raréfie, confirme l’enquête "Fin de vie en France" publiée mercredi. Pour les auteurs de cette étude de l’INED, la raison principale de ce recul du maintien à domicile, est la complexité des soins qui rend souvent le maintien à domicile impossible. L’enquête se penche notamment sur les lieux de vie au cours du mois précédant le décès, afin de comprendre pourquoi rester à la maison est de plus en plus rare. L’enquête met en avant que dans la plupart des cas, les personnes quittent leur domicile afin de se rendre à l’hôpital pour décéder (30 %), loin devant ceux qui passent l’intégralité du dernier mois chez eux (14 %), cependant sept fois plus nombreux que ceux quittant l’hôpital afin de retourner finir leur vie à domicile (2 %).
"Les médecins témoignent de la forte mobilisation de l’entourage familial de leurs patients en fin de vie. Quasiment toutes les personnes maintenues à domicile ou transférées à l’hôpital (96 %) ont reçu des visites au cours de leur dernière semaine d’existence" soulignent les auteurs. Cependant, la famille et amis sont plus souvent présent lorsque le décès se passe à domicile (44 % des décès se passent avec les seuls proches), même si certains (26 %) sont aidés par une équipe médicale.
Concernant, la fin de vie à domicile, la France ne fait pas figure d’exception : si plus d’un quart des Français meurent à leur domicile (26 %), cette proportion est encore plus faible au Royaume-Uni (20 %) ou en Norvège (18 %). Seul les États-Unis (24 %) présentent un taux similaire à celui des Français.
Enquête réalisée à partir des circonstances sur la fin de vie, en interrogeant des médecins, à partir d’un échantillon de près de 15 000 personnes de plus de 18 ans des décès survenus en décembre 2009.
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