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samedi 1 mai 2021

« Juger les fous » : le droit et la raison face à la pression populaire

 Stéphane VERNAY  Publié le 

Quatre ans après la mort de Sarah Halimi, tuée dans des circonstances terribles en avril 2017, à Paris la Cour de cassation confirme que le responsable ne pourra pas comparaître devant une cour d’assises. Cette décision, incompréhensible pour beaucoup, suscite une émotion légitime. Elle s’inscrit pourtant dans le strict respect du droit français, qui se refuse à « juger les fous ». Un principe fondamental, à préserver.

Émotion. Incompréhension. Colère. Comment la Cour de cassation a-t-elle pu reconnaître à la fois le caractère antisémite du meurtre de Sarah Halimi, 65 ans, sauvagement agressée à son domicile le 4 avril 2017 par un jeune voisin, tout en décidant de l’irresponsabilité pénale de ce dernier ? Gros fumeur de cannabis, en pleine bouffée délirante ​lors de son passage à l’acte, son libre arbitre était nul​, statue la Cour. Il ne répondra pas de ses actes devant une cour d’assises.

Cette décision, évidemment insupportable pour la famille de la victime et jugée aberrante par une partie de l’opinion, fait aujourd’hui scandale. Le besoin de procès est là​, avait déclaré le président de la République en décembre 2019, lorsque la cour d’appel de Paris avait conclu à l’abolition du discernement du meurtrier. Dimanche, après la confirmation de la Cour de cassation, Éric Dupond-Moretti a annoncé que le gouvernement présentera un projet de loi pour combler le vide juridique apparu dans l’affaire Sarah Halimi ​avant la fin du mois de mai. Cette histoire tragique qui nous a tous marqués va faire avancer notre droit.

Cette décision, évidemment insupportable pour la famille de la victime et jugée aberrante par une partie de l’opinion, fait aujourd’hui scandale. Le besoin de procès est là​, avait déclaré le président de la République en décembre 2019, lorsque la cour d’appel de Paris avait conclu à l’abolition du discernement du meurtrier. Dimanche, après la confirmation de la Cour de cassation, Éric Dupond-Moretti a annoncé que le gouvernement présentera un projet de loi pour combler le vide juridique apparu dans l’affaire Sarah Halimi ​avant la fin du mois de mai. Cette histoire tragique qui nous a tous marqués va faire avancer notre droit.

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