Nous serons fixés avant la fin de l’année sur la réelle ambition de cette nouvelle loi qui va concerner l’isolement et la contention en psychiatrie. Va-t-elle stimuler la créativité soignante en interdisant enfin cet acte barbare qui consiste à attacher, sans son consentement, un être humain pieds et poings liés sur un lit ? Ou plus modestement va-t-elle renforcer le contrôle et la traçabilité pour que perdure en toute légalité la torture au pays des droits de l’Homme sous couvert d’une "qualité de papier"...Une case cochée dans un dossier ne fait pas un soin de qualité. En tout état de cause, quand on cesse d’interroger sa pratique, devenir complice de la maltraitance institutionnelle peut arriver très vite...

Par économie psychique on peut se convaincre que nos actes violents sont thérapeutiques afin d’éviter de les remettre en cause et d’avoir à changer de pratique ou tout simplement pour conserver sa place dans l’équipe ?
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