Caroline Cordier Publié le 11/09/20
Une fiche du ministère des Solidarités et de la Santé émet des recommandations sur les actions prioritaires à mettre en place par les établissements de santé et services autorisés en psychiatrie en cas de dégradation épidémique liée au Covid-19.
Le ministère des Solidarités et de la Santé a mis en ligne le 7 septembre une fiche de recommandations (à télécharger ci-dessous) comprenant la liste des actions prioritaires à mettre en place par les établissements de santé et les services autorisés en psychiatrie afin de se préparer à l’adaptation des prises en charge des patients en cas de reprise épidémique. Ces recommandations sont déclinées selon les quatre différents scenarii construits par le conseil scientifique dédié au Covid-19 au niveau national, avec l’objectif d’éviter le développement d’une nouvelle vague de contaminations et d’un retour au confinement généralisé. Elles se réfèrent également, en les actualisant et en fixant des priorités, à de précédentes recommandations diffusées ces derniers mois sur le site du ministère pour les établissements psychiatriques.
Dans ce document récent, il est indiqué que, dans tous les cas, les admissions en intra-hospitalier doivent être organisées de manière à réaliser une évaluation initiale de l’état de santé somatique du patient. Le ministère préconise un test à l’admission et le maintien du patient en chambre individuelle dans l’attente du résultat, puis une mise en quatorzaine ou un transfert en unité dédiée Covid dans le cas d’un résultat positif. Des unités d’hospitalisation psychiatrique dédiées aux patients Covid devront rester ouvertes "en tant que de besoin, en lien avec les équipes de soins somatiques".
Dans le troisième scénario relatif à une reprise diffuse de l’épidémie sur un territoire suffisamment important comme une région ou au niveau national et sans contrôle des chaînes de transmission, toutes les structures de soins sont ainsi appelées à adapter à la situation de chaque patient via un plan d’intervention individualisé ou encore à adapter les prises en charge et activités de groupe en présentiel avec évaluation du bénéfice-risque. Par conséquent, il est demandé aux directions des ressources humaines et/ou aux cellules de crise hospitalières de "redéployer des personnels pour renforcer les prises en charge individuelles, y compris à domicile".
Toutes les structures hors hospitalisation complète doivent en outre organiser le soutien aux aidants avec la mise en place d'une ligne de soutien et d’écoute, voire d’une ligne de soins de crise, et mettre en place une "guidance familiale". Les structures extra-hospitalières sont priées de mettre en place le rappel téléphonique de tous les patients de la file active et de communiquer sur les plans d’intervention personnalisés. Elles doivent aussi organiser le suivi des patients ne répondant pas aux appels téléphoniques et organiser le suivi "en distanciel" et à domicile pour les patients à risque. Enfin, les équipes travaillant en unités hospitalières doivent anticiper les sorties avec mise en place d'un plan de suivi individualisé en ambulatoire adapté au contexte épidémique, "communiqué et expliqué au patient et à ses proches".
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