29 SEP 2020
Et si on arrêtait de se regarder le nombril ? Et plus précisement celui des jeunes filles de France qui depuis mi-septembre en ont fait leur nouveau combat. T-shirt courts, shorts et mini-jupes seraient trop éloignés d'une tenue dite "républicaine", et ne correspondraient pas aux codes du "correct exigé" au lycée. Les lycéennes ont bien l'intention de continuer à s'habiller comme elles le souhaitent. Où sont les limites ? Voilà de quoi animer le débat dans les médias, sur les réseaux sociaux, et dans les cours de récré, même au-delà de la rentrée.
Les polémiques se suivent et se ressemblent... Aujourd'hui, il n'est plus question de la longueur de la jupe, ni de foulard, mais de ventre dénudé, qu'il serait bon ou non de couvrir à l'entrée des lycées français.
La cloche de la rentrée retentit à peine que surgit cette nouvelle affaire. Début septembre, plusieurs jeunes filles se voient refuser l'entrée de leur établissement pour cause de tenue "trop suggestive". La mode estivale du "crop-top" (petit haut court arrivant au dessus du nombril, ndlr) est passée par là, et les températures caniculaires de la mi-septembre y sont aussi pour quelque chose. Ces incidents auraient pu en rester là, comme de simples problèmes locaux et dispersés à régler entre élèves, parents et institutions scolaires. Oui mais voilà, désormais, à l'heure des réseaux sociaux, toute lycéenne qui se respecte vit au rythme quotidien des incontournables Instagram, TikTok ou autre Snapchat, applications où chacun.e peut partager en ligne sur son téléphone portable des vidéos et des photos.
Effet #Metoo oblige, la parole se libère et les langues se délient. Sur les réseaux, des histoires d'établissements refusant l'entrée à des jeunes filles en raison de vêtements jugés provocants se multiplient. Sous la bannière des mots dièse #lundi14septembre et #liberationdu14, en mini jupe, décolleté ou nombril apparent, lycéennes et collégiennes décident d'organiser, lundi 14 septembre, une journée de mobilisation pour défier la "tenue correcte" exigée par la plupart des règlements des établissements, qu'elles estiment sexistes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire