Crédit photo : VOISIN/PHANIE
Reporté à deux reprises à cause des circonstances sanitaires, le salon City Healthcare se tiendra finalement les 30 septembre et 1er octobre à Nancy. Plusieurs centaines de professionnels de santé, acteurs de start-up et patients sont attendues au centre des congrès Prouvé pour la 5e édition de ce rendez-vous consacré au virage numérique en santé. Une grande place sera accordée pendant les débats à l'importance de préserver l'éthique dans le numérique et aux et enjeux de l'intelligence artificielle.
L'e-santé a connu une brutale accélération avec la crise du Covid-19. La téléconsultation s'est notamment imposée chez les généralistes au plus fort de la crise (plus de trois médecins de famille sur quatre l'ayant expérimentée). Preuve de ce basculement, le Ségur de la santé conclu mi-juillet accorde une place « historique » au numérique en y consacrant 2 milliards d’euros d’investissements.
Ce virage devrait avoir une incidence sur la vie des généralistes, selon Dominique Pon, co-pilote avec Léa Letourneau de la Délégation ministérielle au numérique en santé (DNS), et par ailleurs président de l'édition 2020 du salon. D'abord dans l'environnement informatique du médecin, comme le précisait Dominique Pon dans un rapport prospectif rendu en septembre 2018. « Pour que le généraliste puisse être le pivot du système de santé, il faut qu’il ait l’information et que les logiciels communiquent mieux entre eux ». Et s'il ne faut pas s’imaginer qu’un logiciel va tout régler, tout doit être mis en sorte que le logiciel de l’hôpital, de l’Ehpad ou du réseau cancéro se parlent. La solution est dans ce que Dominique Pon appelle « le bouquet de service : le médecin se connecte une fois dans son logiciel, et il accède à l’information partout où son patient est enregistré. »
A la conquête de l'espace... numérique
Un axe majeur du virage numérique en santé concerne l'espace numérique de santé que le ministère de la Santé tient à mettre en place à l'horizon 2022. Cette plateforme doit simplifier la vie des patients mais aussi celle des médecins. Elle permettra à tout citoyen d’accéder à ses données de santé (DMP, ordonnances...), de les classer, de prendre rendez-vous ou de communiquer avec les professionnels de santé via une messagerie, détaille-t-il.
Le développement de la e-prescription fait également partie des actions prioritaires de la stratégie numérique du gouvernement. Plusieurs expérimentations pilotées par l’Assurance maladie ont déjà eu lieu avec plusieurs éditeurs. « L’idée est que le généraliste ait accès à l’information sur ce qui est vraiment délivré en pharmacie », précise Dominique Pon.
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