Par Marina Guibert, France Bleu La Rochelle, France Bleu
Le collectif Essence Carbone, qui regroupe neuf artistes rochelais, a investi tout un bâtiment au cœur de l'hôpital psychiatrique Marius Lacroix. Ils y resteront un an pour un projet à destination des patients mais aussi des soignants et même du grand public à l'occasion des journées du patrimoine
Une résidence d'artistes au milieu d'un hôpital psychiatrique. Pas commun et pourtant c'est bien ce qui se passe en ce moment à l'hôpital Marius Lacroix de La Rochelle. Neuf artistes, tous Rochelais, regroupé dans le collectif Essence Carbone. Ils ont investi tout un bâtiment au milieu du centre et vont rester un an auprès des patients, des soignants et même du grand public à l'occasion des journées du patrimoine.
Des chambres d'hôpital transformées en ateliers d'artistes
On oublie vite qu'on est au cœur d'un hôpital psychiatrique. Les chambres sont devenues des ateliers qui fourmillent d'artistes en tous genre et les œuvres ont envahi murs sols et plafonds. _"L'art peut être partout_, affirme Vincent Ruffin, le directeur artistique du projet, même dans un lieu comme celui-ci qui va devenir un lieu d'art par la force des choses". Cette résidence c'est d'abord un échange de bon procédés avec l'hôpital Marius Lacroix pour ouvrir les patients à l'art. "L'art c'est s'exprimer différemment alors si ça peut aider les patients tant mieux, il faut tester de toute façon."
L'ouverture au monde c'était justement la première volonté du directeur de l'hôpital Aurélien Vautard : "on a encore parfois cette image ancienne et un peu caricaturale de l'hôpital psychiatrique comme un asile, un lieu d'enfermement alors qu'aujourd'hui il y a une modernisation de la prise en charge et une normalisation de la maladie mentale. C'est fondamental que les patients puissent avoir un accès à la culture, à l'art parce _qu'ils ne sont que de passage ici, en dehors ils ont une vie comme vous et moi"_. Et le message pour Bernard en pleine visite : "c'est intéressant de voir qu'on ne traite pas les patients qui sont ici comme des pestiférés et qu'on leur permet de vivre eux aussi".
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