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mardi 22 septembre 2020

« Moi, aujourd’hui, j’ai découvert qu’il y avait de plus en plus de filles qui en avaient marre qu’on leur interdise de porter la tenue vestimentaire qu’elles souhaitent à l’école. »

 

Bonjour,

C’est un débat très vif qui a surgi hier soir autour de la tablée familiale. Selon un rituel bien installé, chacun y est invité à faire part d’une nouveauté qu’il a expérimentée dans sa journée.  Ma belle-fille Naé (treize ans), inaugurant le tour de table, a affirmé : « Moi, aujourd’hui, j’ai découvert qu’il y avait de plus en plus de filles qui en avaient marre qu’on leur interdise de porter la tenue vestimentaire qu’elles souhaitent à l’école. » De fait, un mouvement est né en ce sens sur les réseaux sociaux, incitant les jeunes filles à s’habiller de manière volontairement « provocante » pour mettre à l’épreuve le règlement intérieur, jugé rétrograde, de leur établissement.

– Ah bon, dis-je. Mais est-ce que tu considères qu’il ne devrait y avoir aucune règle, que les élèves devraient pouvoir s’habiller comme ils l’entendent ?
– Mais non !, a répondu sa sœur Joa (neuf ans). Sinon, certains iraient tout nus à l’école et d’autres viendraient en pyjama ou en maillot de bain.
– Et ce serait l’anarchie, a précisé mon fils Simon (treize ans).
– Il n’empêche, a objecté ma fille Valentine (onze ans), ce qui n’est pas normal, c’est qu’on enquiquine les filles sur la longueur de leurs jupes, mais que les garçons peuvent porter des bermudas de la taille qu’ils veulent. Sans compter qu’en sport, les mecs peuvent enlever leur T-shirt quand ils ont trop chaud. Jamais on n’accepterait cela des filles !

À ce moment-là, ma femme, qui est professeur dans le secondaire, est rentrée dans la discussion :
– Moi, à mon école, je vois arriver des filles épaules dénudées, ou avec des shorts hyper courts, et je ne suis pas d’accord qu’elles m’imposent leur intimité, alors que je fais un effort pour ne pas leur imposer la mienne.
– Et tu considères que ton nombril fait partie de ton intimité ?, lui a rétorqué sa fille Joa.
– Pour certains, c’est en effet intime.
– Bon, s’est énervée Naé, mais à ce compte-là, il ne reste plus qu’à mettre une bâche sur tout le monde.

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