Valentine Pasquesoone Mis à jour le
Assis au bord du lit, le regard souriant, Philippe Cottereau attend le retour à sa vie normale. Ce début de soirée ensoleillé est le dernier que cet ancien de la RATP passera ici, dans cette chambre étroite du service de médecine physique et de réadaptation de l'hôpital Fernand-Widal, à Paris. Le retraité de 65 ans, le visage rond et la barbe blanche, est impatient de laisser derrière lui quatre mois d'hospitalisation. Son corps tremble encore, habité par le Covid-19 et trois semaines de réanimation. Son bras gauche est comme paralysé. "Je suis heureux, ça fait drôle de savoir qu'on a failli y passer", dit-il, ému. "Psychologiquement, aujourd'hui, c'est merveilleux par rapport à là où je suis passé."
Comme lui, de nombreux malades ayant survécu à la maladie après un séjour en réanimation en portent les traces physiques et psychiques. Ces séquelles sont "une menace réelle, dont l'importance reste mal évaluée", de l'avis de l'Académie nationale de médecine (fichier PDF). Ces patients, toujours dans "une longue convalescence", "sont intensément marqués", alerte-t-elle. "En plus de la récupération fonctionnelle des organes atteints, ils ont besoin d'un soutien psychologique".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire