LE 08/07/2020
"Dès que je mets le pied à bord, je voltige. La vie est là" disait Anita Conti. Autodidacte aux prémices de l’océanographie, elle est une pionnière et aventurière des mers. Toujours dotée de son appareil photo et de son carnet, elle en tirera son premier best-seller "Racleurs d’océans" en 1953.
Enfant de parents fortunés qui lui donnèrent très jeune le goût de l’aventure et de la mer, Anita Conti passa sa jeunesse à voyager à travers l’Europe, jusqu’à ce qu’en 1914, ses parents décident de s’installer sur l’île d’Oléron. À la fin de la guerre, elle part vivre à Paris et devient une relieuse d’art admirée et sollicitée par les plus grands écrivains tels que Pierre Mac Orlan et Blaise Cendrars.
Être la seule femme dans un bateau d’hommes dans un monde d’hommes, c’est un geste radical. Par ses écrits, par toute son œuvre, par toute sa vie, il y a quelque chose d’une héroïne chez Anita Conti, qui est très inspirant ... Maylis de Kerangal
Parallèlement à cette réussite, Anita Conti continue de passer énormément de temps à naviguer en mer, à se documenter sur la faune et la flore marines et à publier des articles et reportages sur la pêche, si bien qu’en 1935, elle est engagée à l'Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes (OSTPM) et détachée à bord du premier navire océanographique français, le Président Théodore Tissier. Là, son rôle est d’observer les techniques de pêche, de tracer des cartes, d’étudier les fonds, les eaux et la profondeur des zones de pêche, et ce en vue d’optimiser l’activité des marins et des pêcheurs.
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