Publié le 18/07/2020
Le nombre de patients en psychiatrie est en augmentation. Résultat du confinement, et pour certains de la rupture des soins. Julie, addict à l'alcool, témoigne du double isolement auquel elle a dû faire face, pour ne pas couler.
Julie témoigne de son état avant et après le confinement • © Photo FTV
Avec une voix mal affirmée, guidée par son médecin psychiatre, Julie se confie, posément.
Cette patiente atteinte d'addiction, est suivie depuis un an. Elle a pu reprendre ses consultations après trois mois extrêmement difficiles.
[...] "Je me suis retrouvée enfermée à la maison, sans pouvoir sortir. Je suis restée enfermée deux mois", exprime-t-elle.
"Le plus dur pendant le confinement, ça a été de ne voir personne. J'avais besoin d'aller à l'hôpital, j'avais besoin de soins. Le problème, c’est qu’avec le confinement je me suis isolée encore plus sans m'en rendre compte. C'est déjà le problème avec les addictions, on se referme beaucoup.
C’est devenu l’isolement de soi-même quelque part".
Confinée dans son appartement, Julie garde un oeil sur la télévision, et absorbe les nouvelles comme elle le peut.
"Avec les soucis que j'avais, tout s'est amplifié. J'avais peur pour mes proches, mon fils est cardiaque. Je me suis effondrée. En fait, j'ai totalement craqué. Je n'étais pas bien du tout, j'étais désespérée, j'ai cru que j'allais passer à l'acte".
Le service hospitalier qui suit Julie, ferme durant le confinement. Mais le contact avec les patients se maintient par des appels téléphoniques.
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