Dans VST - Vie sociale et traitements 2013/1 (n° 117), pages 17 à 23
É
léments fondamentaux des pratiques sociales actuelles, les notions de communautaire et de communautarisme proviennent du même concept, on ne peut plus large et la plupart du temps peu défini, de communauté. On en recensait en 1972 quatre-vingt-quatorze définitions différentes [1] ; on peut facilement imaginer que d’autres se sont ajoutées depuis. Sans prétendre donner une définition universelle et fermée de ces termes, il s’agit d’analyser les diverses significations que l’on peut accoler à ces notions en fonction du contexte social.
Car le terme « communautaire » est utilisé dans deux approches forts différentes bien que généralement complémentaires : la santé communautaire, qui provient d’une sémantique très utilisée dans les pratiques de santé depuis les années 1970 au Québec, dont les bases tirent largement profit de l’épidémiologie, et qui s’oppose plus souvent au concept beaucoup plus ancien de « santé publique » ; et le travail communautaire ou l’organisation communautaire, une approche provenant des sciences sociales et plus particulièrement des pratiques en service social (ou travail social, ou assistance sociale, selon les pays) qui se sont développées en Amérique du Nord dès les années 1950, puis qui furent reprises par des mouvements de contestation en Amérique du Nord puis en Europe.
Nous risquerons en conclusion une réflexion sur le communautarisme, qui est une façon d’envisager la citoyenneté dans les États-nations.
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