Culture Maison |En attendant que le musée La Fabuloserie à Dicy ne rouvre ses portes, découvrez l’incroyable "Manège" de Petit Pierre, garçon vacher du Loiret. Céline du Chéné, productrice de documentaires et chroniqueuse à Mauvais Genres, rend hommage à une œuvre inclassable, trésor de mécanique et de poésie.
Ça couine, ça grince, ça racle et c’est une véritable merveille visuelle et sonore que le Manège de Pierre Avezard, dit « Petit Pierre ». Fabriqué pendant un demi-siècle, à partir de bouts de tôles, de morceaux de fer blanc récupérés, de boulons, de débris de métaux, ce Manège - ainsi nommé par son créateur- tient plus du spectacle total que de la mécanique foraine. On y pénètre par une sorte de petit sas qui fait aussitôt basculer le visiteur dans un univers parallèle, entièrement animé. Entourés de machines mouvantes et bruyantes qui reconstituent le quotidien de Petit Pierre, on découvre alors un univers campagnard et onirique, réel et rêvé, authentique et farceur, rempli de personnages rigolards et d’animaux facétieux - comme cette vache électrique qui prend un malin plaisir à asperger d’eau le visiteur imprudent- sans oublier des véhicules en tout genre : des voitures, des chars, des tracteurs, mais aussi des tramways qui passent en brinquebalant au-dessus de nos têtes, des bombardiers qui lâchent des billes sur une tôle dans un son d’enfer, peinant à couvrir le bruit du moteur qui fait mouvoir l’ensemble des machines ; le tout étant dominé par une immense tour Eiffel de 23 mètres de haut.
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