Sébastien Boussois Publié le 28/04/2020
Sébastien Boussois s'oppose au philosophe André Comte-Sponville, qui sous-entend que la vie des personnes âgées vaut moins que celle des jeunes.
[...] LE RELATIVISME DANGEREUX D'ANDRÉ COMTE-SPONVILLE
Le philosophe André Comte-Sponville, regrettait récemment dans un entretien le scandaleux retour en grâce de la science toute-puissante (ou qui devrait l’être) et l’obsession de nos sociétés à faire de la santé une valeur suprême au détriment de notre liberté. Nous serions angéliques et naïfs en réalité à vouloir sauver tout le monde du drame sanitaire que nous vivons. Pour lui, nous devons vraiment sortir de ce pan-médicalisme et apprendre à ré-apprivoiser la mort et accepter une certaine fatalité : tout n’est pas contrôlable, tout n’est pas guérissable, tout n’est au fond pas gérable, qui plus est en temps de crise sanitaire inédite. Sans cette acceptation, nous perdrons tous notre liberté et les moyens de vivre. Un peu à l’image de la guerre qui fait des morts, le philosophe finissait par déplorer que nos sociétés en se confinant, et sacrifiant l’économie, sacrifient la vie et l’avenir des jeunes pour espérer sauver toute la société : parmi elle, quelques petits vieux. Sans revenir sur la responsabilité en amont de nos dirigeants politiques qui n’ont pas su au moins anticiper, la vertu censée être cardinale en politique.
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