CÔTE d'IVOIRE
Depuis quelques temps, on assiste, en raison de la pandémie Covid-19, à une ruée des hommes vers un objet dont l’usage était pour le moins l’habitude des médecins, en l’occurrence le masque. Même les pays les plus puissants de ce monde, la France et les États- Unis, ont fait de l’acquisition ou la production de cet objet, une priorité ces jours-ci dans leur politique publique de lutte contre la maladie, de sorte à permettre à chacun de leurs concitoyens d’en disposer. L’État de Côte d’Ivoire, lui, rendait obligatoire, il y a deux jours, le port du masque dans tout Abidjan. En clair, avec la survenue du Coronavirus, il semble qu’il y a un nouvel humain sur la planète, Homo-mascus, et que le masque est maintenant l’objet le plus coté en Bourse.
Au constat donc de cette culture aujourd’hui du masque due à la menace Covid-19, nous voulons revisiter le pouvoir protecteur associé à cet objet en nous situant au carrefour de la mythologie, de la culture africaine, de la philosophie et du soin esthétique du visage.
La mythologie grecque avec Hadès, dieu des Enfers, nous apprend qu’il existe un Masque, appelé également heaume, kunée ou casque, dont le pouvoir est de rendre invisible quiconque le porte. En effet, libéré du ventre de son père Cronos, Hadès, en participant à la guerre contre les Titans, reçut des cyclopes un masque d’invisibilité qu’ils avaient forgé pour l’aider et le protéger au combat. Toute les fois qu’Hadès portait ce masque, il était invisible aux yeux des hommes et même à ceux des dieux. La mythologie prétend que ce masque lui a été d’une grande aide, le rendant invisible dans le rapt de Perséphone qui devint ensuite son épouse.
Chez les Sénoufo, un peuple d’Afrique de l’ouest qu’on retrouve au Burkina Faso, au Mali et en Côte d’Ivoire, il est aussi un masque qu’on appelle «Wambêlê» et qui, lié à un génie protecteur, a le pouvoir de protéger quiconque le consulte du mauvais sort, du mauvais œil et de la sorcellerie.
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