La secrétaire d’Etat Marlène Schiappa détaille dans « Le Figaro » quelques-unes des cinquante mesures qui devraient être annoncées lundi à l’issue du Grenelle.
Elle explique dans un entretien au Figaro que le gouvernement va lancer un appel à candidatures pour créer dans chaque région, d’ici à la fin du quinquennat, deux centres de prise en charge psychologique afin de faire ainsi baisser la récidive. L’Etat a prévu de consacrer « 2 à 3 millions d’euros » à ces structures, qui seront financées « pour moitié par l’État et pour moitié par les collectivités et des partenaires privés ». Ces centres ne s’adresseront pas aux « tueurs » mais aux « auteurs de violences conjugales condamnés à des petites peines ou à des peines avec sursis ».
Une proposition de loi début 2020
Mme Schiappa précise que le Grenelle des violences conjugales débouchera sur une cinquantaine de mesures, dont certaines feront l’objet d’une proposition de loi déposée par les députés LRM Guillaume Gouffier-Cha et Bérangère Couillard, et examinée avant « la fin du mois de janvier ».
Parmi ces mesures, la secrétaire d’Etat annonce que la ligne d’écoute dédiée aux victimes de violences conjugales, le 3919, fonctionnera désormais « 24 heures/24 et 7 jours sur 7 ». Elle a aussi indiqué sa volonté que le suicide forcé soit inscrit « dans la loi comme une circonstance aggravante du harcèlement moral au sein du couple » et que le terme d’« emprise » soit utilisé pour le caractériser. Elle confirme en revanche que le terme « féminicide » ne rentrera pas dans le code pénal.
Depuis le début de l’année 2019, au moins 117 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, selon un décompte et une étude au cas par cas menés par l’AFP. Samedi, des marches contre les violences faites aux femmes ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans toute la France, dont 49 000 à Paris selon le comptage du cabinet Occurrence pour un collectif de médias.
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