PAR
MARTIN DUMAS PRIMBAULT -
PUBLIÉ LE 29/11/2019
Crédit photo : S. Toubon
Les points d'accueil pour soins immédiats (PASI) du député Cyrille Isaac-Sibille (MoDem) devraient voir le jour. La proposition de loi de l'élu du Rhône instaurant ces structures à mi-chemin entre la maison médicale de garde et le service d'urgences a été votée à l'unanimité à l'Assemblée nationale, jeudi 28 novembre.
Le député Isaac-Sibille a défendu sa « proposition modeste » mais qui pourrait contribuer à délester les services d'urgences de quelque 3,6 millions de passages inappropriés par an. Il s'agit de créer, au sein des établissements (publics ou privés) ou en association avec les communautés professionnelles et territoriales de santé (CPTS), des points d'accueil avec plateau technique léger tenues par des médecins généralistes libéraux et ouvertes en journée. Le pari est de combler une carence dans la gradation des soins entre blessures bégnines et urgences vitales en permettant à la médecine de ville de pratiquer des actes techniques simples comme des sutures ou des plâtres.
Calendes grecques
Lors de son passage en commission, le texte initial avait fait l'objet d'un amendement du député Thomas Mesnier (LREM) qui conditionnait ces PASI à leur inscription aux futurs projets territoriaux de santé (PTS). Une vexation pour l'élu lyonnais qui redoutait de renvoyer sa réforme aux calendes grecques...
Obstiné, Cyrille Isaac-Sibille a profité du débat en séance pour réintroduire une mesure prévue initialement dans son texte permettant aux agences régionales de santé (ARS) de labelliser directement des PASI en attendant la mise en place d'un projet territorial de santé. Son amendement, jugé « en cohérence avec les CPTS [communautés professionnelles territoriales de santé] » et qualifié d'« élément de souplesse bienvenu » par Adrien Taquet, secrétaire d'État auprès d'Agnès Buzyn, a été voté sans opposition par les députés.
Ainsi en a-t-il été de l'ensemble de la proposition de loi qui a recueilli un large soutien sur les bancs du Palais-Bourbon. Heureux, Cyrille Isaac-Sibille a eu une pensée pour son collègue Thomas Mesnier qui doit remettre un rapport sur la refondation des urgences dans les semaines à venir... « La question des soins non programmés a deux réponses, l'une apportée par la médecine de ville, l'autre par la médecine hospitalière », Il s'inscrit dans la première.
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