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Le stand de l'association Exit, qui propose "un accompagnement à la mort choisie", ci-contre à la Foire de Bâle, le 9 janvier 2019. (DENIS SOLLIER / MAXPPP)
Alors que le débat sur la fin de vie à été relancé en France par l'affaire Vincent Lambert, le Code pénal suisse autorise l'assistance au suicide lorsqu'il n'y a pas de mobile égoïste.
En pleine affaire Vincent Lambert, devenue le symbole du débat sur la fin de vie en France, en Suisse, le nombre de personnes ayant eu recours au suicide assisté a été multiplié par plus de dix en moins de dix ans. Une mort sans douleur mais pas sans heurts. Plus de deux ans après le décès de son frère Charles, Claude Mermod ne décolère pas contre ce qu’il appelle la banalisation du suicide assisté. Ce fringant septuagénaire se dit pourtant favorable à l’euthanasie pour des personnes en fin de vie. Elle est interdite en Suisse. Sauf que son frère Charles n’était pas gravement malade, simplement âgé.
"On s’est fâchés. On ne pouvait pas tomber d’accord. Il faut aider les proches pour pouvoir faire un départ avec un aurevoir harmonieux. Mais un aurevoir harmonieux quand le gars est en bonne santé, ça fait problème", explique Claude Mermod. Le 1er octobre 2016, son frère Charles adresse une lettre à sa famille : "Je vais mourir mardi 18", écrit-il. "Là, je me suis dis, il me fait un drôle de coup", se souvient Claude. Malgré une décision de justice qui suspend la procédure, Charles se donnera la mort quelques semaines plus tard.
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