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samedi 3 février 2018

Nous avons atteint un point de rupture dans le système de santé québécois

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04/02/2018

QUEBEC

Le personnel infirmier n’est pas respecté comme acteur essentiel à la table des décisions.


Depuis plusieurs semaines, les infirmiers et infirmières du Québec passent à l'action en multipliant les « sit-in », les dénonciations, et les cris du cœur sur les médias sociaux. Le signal est clair : nous avons atteint un point de rupture dans le système de santé québécois. Les conditions de travail ne sont pas sécuritaires. Les droits des travailleurs sont bafoués. Les besoins des patients sont ignorés. Les réformes et les constats d'échec s'enchaînent. La gestion du système est consternante. Face à un tel « chaos » (pour citer la présidente de la FIQ) et sous la menace constante de sanctions, le personnel infirmier n'a d'autre choix que de poser des gestes concrets. Ceux-ci s'inscrivent directement dans son mandat professionnel, car, nous tenons à le rappeler, le personnel infirmier se doit de prendre les mesures nécessaires pour signaler, dénoncer et changer les conditions qui rendent ses soins non sécuritaires.
Les réponses à ces actions sont prévisibles : on nous parlera ad nauseam de pénurie infirmière, un discours qui enlève toute responsabilité aux décideurs. Or, cette pénurie est complètement fabriquée: elle est le résultat direct d'une épidémie de congés de maladie, de démissions, d'absentéismes en tout genre, de gel d'embauches, de perte de postes infirmiers (à temps complet notamment), de mises à pied, d'épuisement, de remplacement du personnel infirmier par une main-d'œuvre moins qualifiée, et d'abandon de la profession. Le temps supplémentaire obligatoire (TSO) est une cause et un effet direct de cette fausse pénurie.

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