« La psychiatrie s’est paupérisée. C’est une discipline sur laquelle il n’y a pas eu un vrai investissement depuis des années », constatait Agnès Buzyn dans un entretien accordé au « Monde » vendredi. Face au manque de moyens financiers et de reconnaissances de la psychiatrie, alors que la société est selon elle devenue « plus dure », la ministre de la Santé, de passage au congrès de l’encéphale à Paris, a annoncé douze mesures d’urgence pour la discipline. Et les généralistes seront sollicités.
« Il faut que les psychiatres de secteur, les généralistes et les acteurs du médico-social se parlent et mettent en place des filières de prise en charge », a ainsi recommandé la ministre dans son entretien au quotidien du soir. Pour enrayer la « chute libre » du nombre de pédopsychiatres, Agnès Buzyn souhaite qu’il y ait « au moins un poste de pédopsychiatrie par faculté de médecine ».
« Beaucoup de situations pourraient être prises en charges en médecine générale »
Surtout, interrogée sur le rôle des omnipraticiens, la ministre a annoncé que « tous ces futurs généralistes effectueront un stage obligatoire en psychiatrie au cours de leurs études ». « Trois ou six mois, les modalités restent à définir », a-t-elle précisé. « Les généralistes sont plus ou moins bien armés vis-à-vis des problèmes de santé mentale, notamment des enfants, estime Agnès Buzyn. Il faut qu’ils soient formés de manière à les repérer, puis qu’ils sachent à qui adresser les malades. Beaucoup de situations pourraient être prises en charges en médecine générale. »
Cette annonce a laissé nombre de médecins circonspects sur Twitter :
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